Le gouvernement a rendez-vous au grand complet mercredi 5 septembre pour un Conseil des ministres qui sera suivi d’un séminaire gouvernemental. Une journée chargée après quelques jours de flottement au sein du gouvernement, après la démission de Nicolas Hulot.
Le grand soir que ce dernier appelait de ses vœux n’a finalement pas eu lieu. Plus qu’un remaniement, c’est surtout un ajustement technique qu’a effectué Emmanuel Macron. Un remplacement poste pour poste au ministère de l’Environnement, et au ministère des Sports, sans toucher au reste de l’équipe gouvernementale.
Pour Jérôme Fourquet, le nouveau ministre de l’Ecologie, François de Rugy, "incarne une écologique réaliste. Il est sans doute un peu moins maximaliste que Nicolas Hulot. Manifestement, Emmanuel Macron n’avait pas 15.000 jokers dans sa manche. François de Rugy était aussi le président de l’Assemblée nationale, cela amène un jeu de chaises musicales. Emmanuel Macron, qui déteste agir sous la contrainte, subit manifestement depuis quelques semaines".
L’été a été compliqué pour Emmanuel Macron. Il a commencé avec l’affaire Bennala, et s’est terminé avec la démission de Nicolas Hulot. Sa popularité diminue grandement. "Il faut ajouter à cela la publication d’indices économiques, comme le taux de chômage qui baisse beaucoup moins que prévu, la croissance qui décline alors que ce n’était pas prévu, et puis les indicateurs sur les comptes publics et le commerce extérieur qui ne sont pas bons. Or Emmanuel Macron a bâti son récit sur une compétence économique et des capacités à sortir le pays de l’ornière" ajoute Jérôme Fourquet, qui précise qu’une chute de 10 points de popularité en un été, c’est beaucoup. "On est en train d’assister à une banalisation d’Emmanuel Macron".
Mener son train de réforme avec une popularité en baisse ne sera pas chose aisée, mais Jérôme Fourquet souhaite nuancer sa position en expliquant qu’Emmanuel Macron a encore des réserves. "Pour renouer le lien avec une partie de sa base, il faut à la fois obtenir des résultats, et montrer qu’on est à la tâche sans relâche. C’est sans doute ce qui sera fait". Le président de la République l’a prouvé, il sait se mobiliser sur ses sujets.
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