C'était un moment très attendu. Ce jeudi 3 août, les milliers de pèlerins des JMJ ont pu rencontrer le pape François. Lors d'une cérémonie d'accueil, celui-ci a prononcé un discours particulièrement touchant et qui se voulait rassurant devant des jeunes qu'il sait en souffrance et inquiets pour leur avenir.
Au cœur de Lisbonne, des milliers de jeunes qui répètent "Dieu nous aime" à l'invitation du chef de l'Église catholique. Une image forte de la cérémonie d'accueil du pape François aux JMJ. Celui-ci, enthousiaste, a redit combien il était "heureux d’être là", et ce malgré la fatigue. Son discours a en effet été raccourci de moitié - rappelons que le pape, âgé de 86 ans, a été opéré il y a deux mois. Dans son discours, le pape a eu des mots forts et rassurants pour une jeunesse qu'il sait en souffrance.
Si le pape a voulu faire savoir aux jeunes que Dieu les aime, il ne s'y serait pas pris autrement. Cet amour de Dieu pour chacun, le pape a beaucoup insisté dessus, disant en substance : chacun est unique, chacun est aimé. "Vous êtes appelés par votre nom, a martelé le pape, appelés par votre nom : essayez d'imaginer ces trois mots écrits en grosses lettres ; ensuite pensez qu'ils sont écrits en vous, dans vos cœurs, comme pour former le titre de votre vie, le sens de ce que vous êtes : tu es appelé par ton nom, tu es appelé par ton nom, je suis appelé par mon nom."
Fidèle à son style direct et accessible, le pape s’est adressé à une jeunesse qu’il sait en souffrance, inquiète de son avenir. Ce sont en effet les premières JMJ après la pandémie et beaucoup de jeunes souffrent d'éco-anxiété. Le pape a voulu les rassurer et parler au cœur d'une génération "allergique aux mensonges et aux paroles creuses". Il a ainsi donné le ton des JMJ, un lieu privilégié "où ton nom, à travers les frères et les sœurs de nombreuses langues et nations qui le prononcent avec amitié, résonne comme une nouvelle unique dans l'histoire, parce que la palpitation de Dieu pour toi est unique".
Autre point fort de son discours : internet et le danger du virtuel. À l'écoute des réalités que vivent les jeunes, le chef de l'Église catholique a dénoncé les effets des réseaux sociaux sur l’estime de soi et mis en garde les jeunes. "Ton nom est connu, il apparaît sur les réseaux sociaux, a-t-il déclaré, il est traité par des algorithmes qui lui associent des goûts et des préférences." Se montrant particulièrement attentif à la soif d’amitié et de reconnaissance des jeunes, le pape a voulu les prévenir des dangers de l’amitié "virtuelle". "Combien de loups se cachent derrière des sourires de fausse bonté, qui disent savoir qui tu es mais ne t’aiment pas, insinuent qu'ils croient en toi et te promettent que tu deviendras quelqu'un, pour ensuite te laisser seul quand tu ne les intéresses plus."
Moment particulièrement marquant : le pape a fait répéter à la foule : "Todos, todos, todos !" Il a fait ainsi passer l'un de ses grands messages : "Il y a de la place pour tout le monde dans l'Église." Le pape l’avait déjà redit lors de son homélie devant le clergé portugais. "Et s'il vous plaît, a-t-il ajouté, quand il n'y en a pas, faisons en sorte qu'il y ait, même pour ceux qui se trompent, pour ceux qui tombent, pour ceux qui peinent." En octobre prochain aura lieu la première grande session du synode sur l’avenir de l’Église, un chantier cher au pape François.
Le pape a conclu son discours par ces mots : "N’ayez pas peur, ayez courage". Il a ensuite fait répéter à la foule : "Dios nos ama !" ("Dieu nous aime !")
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