15 millions de touristes sont attendus cet été à Paris, mais les blocages liés aux Jeux olympiques ont terni la fréquentation des taxis. Les syndicats demandent une compensation financière pour pallier la baisse d’activité depuis le printemps. Ils ont adressé, mercredi 31 juillet, une lettre au ministère des Transports.
Face à une baisse de leurs chiffres d’affaires, après les cafetiers et restaurateurs, c’est au tour des taxis de demander une compensation financière.
Dans cette lettre envoyée au ministère des Transports, les syndicats de la profession expriment une “grande déception” et demandent une compensation financière ”couvrant toute la période de privatisation des sites d'événements ou de l’espace public (c’est-à-dire de mars à fin octobre 2024”.
Les cinq syndicats cosignataires alertent dans leur lettre sur une baisse de revenus “jusqu’à 40 voire 50% dans certaines situations”.“La perte est estimée pour ceux qui ont une centrale, entre 30 et 40% ”, regrette Christophe Van Lierde, premier vice-président de la Fédération du Taxi et président du Syndicat des Taxis Communaux des Hauts-de-Seine.
Une perte de clientèle que les taxis imputent à la préparation des Jeux olympiques dont la préparation s’est accélérée depuis le printemps dans la capitale. Les syndicats de taxis estiment que la mise en place de périmètre de sécurité et l'incitation au télétravail a favorisé le ralentissement de leur activité. “Le cœur de Paris, si on n'y a plus accès, on se prive d’une manne de chiffre d'affaires. Du coup, il y a plein de taxis qui sont partis, il y en a qui restent pour sauver un petit peu les meubles, mais c’est très difficile”, déplore Christophe Van Lierde.
En réponse à la lettre des syndicats de taxis, le ministre des Transports démissionnaire, Patrice Vergriete a annoncé sur X, jeudi 1er août, un assouplissement des mesures restrictives. Les taxis peuvent de nouveau avoir accès sans QR Code au centre névralgique de la capitale, aussi appelé “triangle d’or”. Cependant, Christophe Van Lierde estime que cette réouverture est tardive. “Le mal est fait. Est-ce que ça va suffire à rattraper la balle au bond et essayer de sauver un peu plus les meubles, on va voir dans le futur”.
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