JO de Paris: les jésuites mobilisés pour l'accueil des supporters

A l'occasion des JO de Paris a ville de Saint Denis va accueillir 170000 visiteurs chaque jour. Les deux communautés jésuites de la ville ont des propositions pour accueillir les supporters.

Concilier foi et sport, le témoignage de jeunes sportifs de Saint-Denis

A proximité du Stade de France, la maison d'Eglise  Saint-Paul-de-la-Plaine propose une exposition de photographie sur le thème "Corps et âme", réalisée par le photographe Manuel Lagos Cid et le journaliste vidéaste  Benjamin Le Souëf. "On y découvre Caroline, une habitante de la Plaine depuis son enfance", explique le père Jacques Enjalbert, jésuite et Chapelain de la Maison d'Eglise.

Caroline fait du rugby à Bobigny. La jeune sportive raconte à quel point la dimension d'esprit d'équipe est importante et de quelle manière la foi est déterminante. Une foi discrète, un signe de croix avant d'entrer sur le terrain. Caroline ne va pas nécessairement demander de gagner ou de perdre, mais elle va demander à ce que le jeu se passe bien.

Autres visages à découvrir dans "Corps et âme"  ceux  de Pierre et Paul. Ils sont jumeaux et font aujourd'hui du foot au Stade Charletti parce qu'ils ont bien progressé. Ils racontent l'immense joie de marquer un but à la dernière minute. Ils jouent tous les deux dans la même équipe. Ils témoignent de la manière dont ils puisent dans leur foi la ténacité de jamais baisser les bras et la fierté qui en découle.

 Quel rôle doivent jouer les aumôniers des athlètes?

Le père Jacques Enjalbert fait partie des 120 aumôniers de cinq religions qui se partagent le centre multiconfessionnel installé dans le village olympique. Il s'est préparé à l'accompagnement spirituel très spécifique de ces sportifs de haut niveau qui participent à la plus grande compétition de leur carrière. Il y a plusieurs aspects dans cet accompagnement explique le père jésuite:

Un athlète qui arrive aux Jeux Olympiques est un athlète de haut niveau qui a été sélectionné, c'est le grand moment de toute sa vie. Il a une grande pression. Cet athlète va  vouloir donner le meilleur. Il peut aussi  vouloir s'en remettre à Dieu, venir se laisser bénir, recevoir de Dieu  toute la liberté de donner le meilleur dans une sorte d'abandon." 

Le deuxième aspect c'est que progressivement pour les uns et les autres, la compétition va s'arrêter. Et ce n'est pas forcément facile de vivre ce moment.  Et là, je crois qu'il y a un enjeu de la foi très profond de se retourner vers le Seigneur. Nous serons là pour les aider à se rendre compte de ce qu'ils ont accompli et en même temps de la beauté de quelque chose de profondément gratuit."