Kamala Harris bouscule Trump : les républicains en quête d'une nouvelle stratégie

Même si d'autres candidats peuvent encore se présenter face à Kamala Harris, la stratégie de campagne de Donald Trump a radicalement changé. La physionomie de la campagne s'est totalement transformée en une semaine. 

La confiance de Trump ébranlée 

Freiné dans son élan par l'arrivée dans la campagne présidentielle de Kamala Harris, Donald Trump était pourtant parti confiant. Le milliardaire avait construit sa campagne en opposition à l'âge avancé et à la santé fragile de Joe Biden. 

L'équipe de campagne de Trump avait d'ailleurs tenté de montrer un candidat "punchy", notamment en utilisant l'image de Trump se relevant après avoir été touché à la tête lors d'une tentative d'assassinat. Cette image forte de résilience devait galvaniser les électeurs. 

En difficulté face à Kamala Harris 

Trump, habitué des attaques, semble en perte de vitesse face à Kamala Harris. En critiquant la vice-présidente sur son sexe, son expérience ou sa position de femme noire, la stratégie de Trump se révèle être un exercice délicat et maladroit. Chaque jour, les tentatives d'attaques se multiplient, mais aucune ne semble porter ses fruits. 

Autre difficulté majeure, le choix du vice-président James.D Vance, âgé 40 ans, devait apporter un vent de jeunesse à la campagne. Mais ce choix est déjà regretté par de nombreux républicains, qui constatent que l'actuel sénateur américain ne parvient pas à convaincre lors des meetings.

L'avortement : un sujet sensible

L'avortement reste le principal thème de la campagne de Trump, mais il provoque des divisions même au sein du camp républicain. Les républicains doivent désormais défendre une position qui s'oppose aux droits des femmes, face à Kamala Harris, une candidate pionnière susceptible de devenir la première femme présidente des États-Unis. 

Ce débat est d'autant plus polarisé par le vice-président de Trump, J.D Vance, qui milite pour interdire l'IVG, y compris en cas de viol ou d'inceste. Cette position extrême complique la tâche des républicains, qui peinent à trouver un équilibre dans leur discours face à une Kamala Harris déterminée et plus soutenue.