Il ne s’agit pas d’une décision idéologique, historique, artistique ou esthétique… La reconstruction à l'identique est la solution technique la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et la plus fiable. La charpente d’origine avait quand même tenu plusieurs centaines d’années. Enfin, comme on a déjà les plans et l’expertise pour le montage d’une charpente en bois, il n’y a aucune étude architecturale à entreprendre. C'est donc la seule option qui permet de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République.
On appelait la charpente de Notre Dame de Paris, la forêt… Il va donc falloir trouver un millier de chênes mais cela ne devrait pas être très compliqué. Il y a en effet six millions d'hectares de chênaie en France. Et il ne faut pas imaginer que l'on va avoir besoin d’arbres énormes, centenaires. Au XIIIème siècle au moment de la construction de la charpente de Notre-Dame, 97% des chênes utilisés avaient moins de 60 ans pour un diamètre de 25-30 centimètres. Les autres, une trentaine seulement, étaient plus gros. Et puis au XXIème siècle on va pouvoir s’aider des technologies de pointe pour s'assurer du parfait état du bois.
Une fois les arbres choisis et taillés, la charpente sera assemblée au sol pour ajuster l'ensemble, puis elle sera hissée par morceaux au sommet de la cathédrale. Tout cela peut être assez rapide. Donc, si les chênes sont abattus l'hiver prochain, la charpente sera prête à être installée dès l'été 2022. Mais avant cela, il faudra achever la consolidation de la cathédrale. Si toutes ces étapes sont validées, on peut espérer une résurrection pour Pâques 2024.
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