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La CIIVISE, l'association qui aide à briser le silence autour de l'inceste
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La CIIVISE, l'association qui aide à briser le silence autour de l'inceste

Un article rédigé par Richard JABI - RCF Haute-Normandie, le 27 juin 2022  -  Modifié le 27 juin 2022
Trois questions à Edouard Durand co-président de la CIIVISE

La CIIVISE, commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a organisé une réunion ce mardi dernier à Rouen pour alerter sur ce fléau autour duquel la parole commence à se libérer.

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Faire confiance à la parole des enfants, c'est ce qui est primordial aux yeux d'Édouard Durand, juge des enfants au tribunal de Bobigny et de Nathalie Mathieu, spécialiste de la protection de l'enfance, tous deux co-présidents de l'association CIIVISE.

 

Cette commission qui vise à libérer la parole autour de l'inceste et à en protéger ses victimes a été créée en janvier 2021 à l'initiative du président  de la République.  

 

La sortie du livre coup de poing de Camille Kouchner " La Familia Grande " en 2021 sur l'inceste que son frère aurait subi par son beau-père fut l'événement catalyseur de la création de cette cellule. 

"Il n'y a pas d'injonction à parler mais à écouter" 

 

Pour éradiquer ce fléau, l'association a un mode opératoire rigoureux, se décomposant en plusieurs étapes : tout d'abord le repérage, ensuite le traitement judiciaire puis la réparation par le soin et la prévention

 

Chaque mois CIIVISE se déplace dans une ville pour recueillir les témoignages de personnes victimes d'inceste, rappelant " qu'il n'y a pas d'injonction à parler mais à écouter " : un premier appel à témoignages a été lancé en septembre 2021 et un an plus tard l'association annonce avoir recueilli plus de 12 000 témoignages. 

 

Édouard Durand regrette toutefois l'absence de professionnels dans les espaces sociaux fréquentés par les enfants ( écoles et centres sociaux )  capables de repérer un enfant ayant été victime d'inceste: il faut selon lui " ne pas attendre que l'enfant parle " mais de lui poser des questions comme savoir si l'enfant a-t'il déjà été victime de violences par un adulte notamment.  

 

Il invite également les médecins à ne plus tenir compte du secret familial qui les lient aux victimes ni des poursuites disciplinaires dont ils peuvent faire l'objet lorsqu'ils ont des soupçons sur des pratiques d'inceste. 

 

L'association prévoit de poursuivre ses actions menées depuis sa création jusqu'en 2023 après avoir montré ses conclusions intermédiaires en mars dernier.  

Par Richard JABI

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©JulienTragin_RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Trois questions à

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