Meurthe-et-Moselle
Comment obliger les industriels de l'agro-alimentaire mais aussi de l'industrie technologique à mieux informer l'origine de leurs produits ? Comment inciter à consommer de manière plus responsable ? Jusque fin juin, l'UFC-Que Choisir, l'association de défense de consommateur, organise un Printemps des consommateurs dans le Bas Rhin.
"Consommation responsable" : entendez consommation qui achète ce qu'il y a mieux pour sa santé, pour son budget et pour la planète. Elle touche d'ailleurs tous les secteurs de l'alimentaire à la mode, en passant de la high tech.
Selon Hélène Wolff, administratrice nationale de l'UFC Que Choisir et vice présidente de l'antenne bas-rhinoise, "Je ne peux pas dire qu'un secteur est préservé par rapport à un autre. Il y a des améliorations à attendre partout, on peut encore faire beaucoup de progrès."
Et pourtant, de plus en plus des projets liés à la consommation responsable émergent. En 2020 sortait la loi anti-gaspillage. Dernièrement, la loi sur la fast fashion cherchait à limiter la mode éphémère. Fin mai, Olivia Grégoire, la ministre chargée de la consommation auprès du ministre de l'économie, introduira un étiquetage qui devra présenter les différentes origines des ingrédients.
Jusqu'à présent, l'affichage est libre, le laissant à la discrétion des industriels. Mais fin mars, l'UFC-Que Choisir publiait une enquête révélant que "69 % des origines demeurent masquées sur les produits transformés". A titre d'exemple, l'association cite les produits indiqués comme étant "made in Europe". "Ce sont des affichages tellement globaux qui ne veulent rien dire, fustige Hélène Wolff. Le consommateur ne peut absolument pas s'imaginer d'où vient son produit." Même son de cloche pour le "made in France". "Il ne s'agit pas de favoriser une francisation des produits parce qu'il a été transformé ici. On l'a découpé quelque part en France mais a été acheminé par bateau pendant trois mois, à l'opposé de la France."
La France fait pourtant partie des 7 pays de l'Union européenne a avoir adopté le Nutri-score, cet étiquetage basé sur une échelle de 5 couleurs et de 5 lettres et destiné à informer sur la qualité nutritionnelle des produits.
Or, "malheureusement, il n'a pas été rendu obligatoire pour l'instant par la Commission européenne, déplore Hélène Wolff. 40 % des marques ne l'utilisent pas en France."
Afin d'informer les consommateurs et faire appel à leur liberté, l'association de défense des consommateurs dans le Bas Rhin possède trois permanences à Strasbourg, Molsheim et Haguenau. L'antenne bas-rhinoise ouvre le 11 avril une nouvelle permanence à la Maison du Pays Rhénan à Drusenheim.
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