La Course des Caps, première édition, se tient cette année du 25 juin au 6 juillet au départ et à l'arrivée de Boulogne-sur-Mer

Si une nouvelle génération de marins entre dans la danse, la douzaine d’équipages mixtes attendue au départ de Boulogne appartient aux “baptisés” du Vendée Globe. Détail notable : sur chaque IMOCA, les quatre marins (de deux nationalités différentes au moins) partageront le pont et la cabine - mais pas la manœuvre - avec un reporter océanique chargé de transmettre quotidiennement les images sur 2000 miles (3500 km environ) pendant 5 à 8 jours.

Défi technique et tactique sur monocoques de 60 pieds

La compétition s’avère rude. Les navigateurs doivent être archi-expérimentés pour traverser des systèmes météo très changeants sur des parcours côtiers magiques, certes, mais avec des effets de courants imprévisibles. Il faudra manœuvrer énormément. Une bataille acharnée en perspective entre les équipes

                            Gwen Chapalain, organisateur d’évènements sportifs maritimes basé à Douarnenez.

Aux commandes ultimes, le ciel décidera du sens horaire ou anti-horaire d’une circumnavigation qui poussera ces “Formule1 des mers” sur foils jusqu’au 60ème parallèle Nord. Et l'on vient ici chercher des points de qualification pour la prochaine édition du Vendée Globe.

Pour Boulogne, s’ouvrir enfin aux plaisanciers

Première des 18 compétitions qui nous séparent du tour du monde en solitaire, la Course des Caps n’est pas la première manifestation nautique dans les Hauts de France (La dernière Calais Round Britain Race remonte à 2007). En revanche elle ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de Boulogne-sur-Mer, plus connue pour la prééminence de son port de pêche. Fini le ballet de bateaux de plaisance incapables d’amarrer faute d’infrastructures adaptées. L’arrivée de cette course rejoint l’ambition de la ville d’instiller une nouvelle dynamique en faveur de la voile.
 

On va inaugurer un ponton long de 336 m dans le port de Boulogne. L’agglomération, la région, Nausicaa, tous les acteurs locaux se sont lancés dans le projet avec une belle énergie… Et avec la classe IMOCA, ils nous ont fait confiance. On a été bluffés ! Moi j’ai appris à naviguer à Calais, raconte Domitille Hauwen, co-fondatrice du projet. La Côte d’Opale est peu connue mais elle est fabuleuse, et sa proximité avec les îles britanniques est assez dingue. C’était un rêve d’enfant de faire venir les géants des mers chez nous, dans les Hauts de France !

La jeune navigatrice nordiste n’en est pas à son premier coup de folie. Déjà en 2020 elle partait avec Jeanne Bougault, une amie étudiante, dans une double transatlantique à la rencontre de femmes sénégalaises et antillaises pour un projet d’empowerment féminin : “Hisse tes rêves”.

Ça m’a permis de découvrir le monde du large, et je repartirai. Je suis fascinée par les marins passionnés et passionnants. J’ai vraiment envie de raconter leurs aventures.

Voir les IMOCA voler à plus de 30 nœuds

Avec Gwen Chapalain, qui “marine” en eaux profondes comme ses aïeux depuis des générations, ils s’inscrivent dans le sillage des navigateurs du Vendée Globe. « Joies intenses, contemplation, désarrois aussi, déconnexion et dépassement de soi toujours… » Le monde de la mer, qui intrigue et fait rêver, invite le grand public sur le village de course dès le 24 juin pour des animations sur le patrimoine maritime, régional et environnemental, et promet de spectaculaires runs de vitesse dans la rade de Boulogne vendredi 27 juin.
 

Grand départ dimanche 29 juin. Premières arrivées prévues le 6 juillet.
Renseignements : lacoursedescaps.com
Emission quotidienne et cartographie en direct sur la chaine YouTube du 24 juin au 6 juillet.