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La définition du "Lundi blues" par Jean Pruvost

RCF, le 15 janvier 2018 - Modifié le 16 septembre 2024

Les Anglo-Saxons ont décrété que le troisième lundi de janvier serait le "Blue Monday", ou Lundi blues, c'est-à-dire le jour le plus dépriment de l'année. Mais d'où vient le mot "blues" ?

Jean Pruvost ©Pascal HausherrJean Pruvost ©Pascal Hausherr

"Une tradition récente venue de Grande Bretagne a depuis 2005 choisi ce troisième lundi de janvier, pour en faire le jour le plus déprimant de l’année, le Blue Monday, le lundi du blues… Même si on se sent en pleine forme, on va en parler, mais au lundi blues je préfère la formulation jour de la déprime et on va en profiter pour évoquer ces deux mots : blues et déprime.

Rappelons tout de suite que c’est un nom qui a été donné par une campagne de publicité Sky Travel, voyage dans le ciel, en fonction d’un moment particulier des annonceurs perçu comme morose. Parce que, tout d’abord, il s’agit d’un lundi qui suit les fêtes de Noël et du Jour de l’an, et que d’un seul coup, on est dans le vide qui suit la fête.

Ensuite, on a parfois dépensé un peu trop pour les fêtes et au milieu du mois, le salaire n’est hélas pas encore arrivé, d’où un petit moment post-fête et porte-monnaie presque vide. Enfin, dans l’hémisphère nord, il ne fait en général pas très beau, ce qui ajoute à la déprime, ou au blues, deux mots qu’on va expliquer.

Et puis quelques-uns considèrent aussi que c’est le premier jour de travail de la semaine, il faut s’y remettre. En vérité, le calcul fait par un universitaire pour déterminer le jour le plus déprimant de l’année avait été commandée par la publicité, et ledit universitaire payé pour la définir dira plus tard que ses calculs n’avaient pas grand sens. Voilà pourquoi ici ce lundi on est en vérité en pleine forme !

Le mot "blues", qui a désigné une musique qui nous vient du sud des États-Unis, souvent mélancolique en fonction du fait que ce sont les esclaves noirs qui l’ont créée. Le "blues" vient de l’expression blue devil, c’est-à-dire les diables bleus, qui pour les anglo-saxons apparaissent dans les crises de folie, d’alcoolisme, pendant le "delirium tremens".

En français ce sont les "idées noires", mais attestée en 1970, est venue l’expression "avoir le blues", d’humeur très mélancolique. Plus français est le fait d’avoir la déprime, qui vient du verbe latin deprimere, désignant le fait de presser de haut en bas, la déprime nous presse en somme vers le bas.

 

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