L'enseigne a quitté le 16 août dernier ses locaux rue Moyenne pour aller s'installer au centre commercial Carrefour, à côté des marais de Bourges. Quelles conséquences pour le centre-ville ? La municipalité se dit confiante, le grand bâtiment ne devrait pas rester vide longtemps.
Elle faisait partie intégrante du décor du centre-ville de Bourges depuis plus de 20 ans. Installée rue Moyenne en 1999, la Fnac a mis les voiles mi-août, laissant derrière elle un rideau tiré et quelques affiches collées sur la vitrine, annonçant son départ en périphérie, du côté de la Chaussée de Chappe.
Le départ de l'enseigne, considérée comme la locomotive du centre-ville de Bourges, n'est pas une bonne nouvelle pour Olivier Cabrera, adjoint au maire de Bourges, délégué au cœur de ville et au commerce : « C'est bien-sûr un coup dur... Tout le monde aurait préféré qu'elle reste là, et que son activité continue à attirer en centre-ville ». La mairie n'a rien pu faire pour retenir la Fnac : « Ça correspond quelque part aussi à un mode de consommation qui est en train d'évoluer à l'échelle nationale, voire internationale. La Fnac avait perdu près des deux tiers de son chiffre d'affaires sur les 15 dernières années [...] Ça impacte toutes les grandes enseignes qui ont tendance à resserrer un peu les locaux, à optimiser au maximum et à tenter de revoir leur modèle. »
La Ville de Bourges a tout de même essayé de trouver des solutions de compensation, et a notamment proposé à l'enseigne d'installer un point de vente au centre commercial Avaricum, mais la Fnac a tout refusé : « De nombreuses tractations ont été menées » confirme Olivier Cabrera. La situation s'est tendue entre les deux parties, notamment ces dernières semaines sur la question du déménagement : « Un bras de fer... Oui et non, tempère le maire-adjoint, on a simplement cherché à faire respecter la loi. La puissance publique n'a pas à accepter qu'une grande enseigne telle que la Fnac fasse la pluie et le beau temps. Il y a des travaux qui sont programmés, il y a aussi une énergie du centre-ville pendant l'été qu'on souhaite conserver. »
Croyez-moi, quand on discute avec les propriétaires, on sait que ça ne restera pas une verrue.
Le risque maintenant, c'est que les grands locaux de la rue Moyenne deviennent la nouvelle verrue du cœur de ville berruyer, alors que quelques mètres plus bas la situation de la Maison des Forestines est enfin réglée, depuis le lancement des travaux au début du mois de février. Aucun risque pour Olivier Cabrera : « Croyez-moi, quand on discute avec les propriétaires, on sait que ça ne restera pas une verrue parce qu'ils sont très volontaires dans la recherche de leur côté pour trouver de nouveaux locataires, et puis il y a un certain nombre d'investissements qui ont déjà été réalisés pour que les bâtiments soient beaucoup plus faciles à louer ». La mairie est aussi investie dans le dossier, et assure avoir déjà des contacts avec des investisseurs potentiels, intéressés par le site qui est « Assez exceptionnel, au milieu d'une rue historique, dans un bâtiment avec des propriétés architecturales extrêmement fortes ». Olivier Cabrera est plutôt confiant : « On espère que les tractations qui sont en cours vont aboutir prochainement ». Affaire à suivre...
Chaque jour l'actualité du Berry approfondie avec 3 questions à un invité.
Du lundi au vendredi à 7h40 et 11h45 et 18h10.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !