Retirée de la vie politique, Christine Boutin, ancienne ministre du Logement et actrice centrale de débats bioéthiques, ne souhaite pas mettre un terme à son engagement. Au contraire, elle profite de sa retraite de Rambouillet pour rédiger une lettre ouverte “à ceux qui veulent servir la France et les français”. Sont posés sur le papier huit chantiers qu’elle espère voir menés par la jeunesse tricolore et qui vont encore dans le sens des conviction qu’elle a défendu toute sa vie. A la manière d’une architecte, Christine Boutin espère pouvoir construire la France qu’elle a imaginée.
Christine Boutin affirme continuer à vivre son engagement pour la France. Après avoir exercé la fonction de député et avoir passé plusieurs années comme Ministre du Logement sous Nicolas Sarkozy, l’ancienne parlementaire “a un nouvel engagement : participer à réhabiliter la France”. Pour ce faire, elle a publié une lettre ouverte destinée à ceux qui veulent servir la France et les français. Dedans elle identifie huit chantiers pour la France, une France qu’elle estime “en déclin” mais capable de se relever, notamment par l’action de sa jeunesse. Confortée avec le temps dans ses valeurs chrétiennes, celle qui a été "ostracisée" par le passé fait vœu d'espérance et assume pleinement sa position. “Même si on moque, même si on ringardise, ça n’a aucune importance”.
Christine Boutin déplore “la mise en péril de l’Homme” dans les politiques menées actuellement. Selon elle, les décisions de l'exécutif sur les enjeux bioéthiques vont dans ce sens. “Aujourd’hui on met l’avortement dans la constitution, mais c’est invraisemblable pour moi. Toucher à la vie c’est toucher à l’essentiel”. A l’heure où le débat sur la fin de vie va sans doute être remis sur la table par le Premier Ministre Michel Barnier, l’inquiétude de la militante pro-vie est donc d’autant plus vive. “Je crains que cette loi sur l’euthanasie soit votée malgré les efforts des uns et des autres, mais ne baissons pas la garde.” Face à cela Christine Boutin s’inscrit dans une démarche de dialogue, avec notamment l’association qu’elle a créé, l’alliance VITA.
Je crains que cette loi sur l’euthanasie soit votée malgré les efforts des uns et des autres, mais ne baissons pas la garde.
Cette démarche de dialogue pour la défense de l’Homme, on la retrouve aussi dans le discours de Christine Boutin sur les prisons et les détenus. Face à une institution carcérale froide, Christine Boutin défend l’idée d’une “justice réparatrice” où le pardon est mis au centre de la réhabilitation. Déjà dans les années 2000 elle avait enquêté sur les prisons, une enquête qui lui a fait prendre conscience des dysfonctionnements, à ses yeux, du système carcéral, notamment en comparaison aux prisons canadiennes. En toutes choses l’ancienne femme politique entend donc mettre l’Homme au milieu de la focale. Elle se fait la porte-parole d’une espérance chrétienne face à “l’espérance mortifère du pays”.
Dans sa lettre ouverte, Christine Boutin mise beaucoup sur la jeunesse française. “Face au déclin du pays, je mise sur les jeunes. Les jeunes vous êtes là et je compte sur vous. Et la France doit se relever par vous”. Elle-même arrière-grand-mère, Christine Boutin semble en être d’autant plus persuadée. A la jeunesse elle laisse la description de plusieurs grands chantiers : l’État, la France et l’Europe, la défense de la langue française, la gestion difficile de l’immigration, la “vraie” protection de la femme, les lois de bioéthique et la régulation de l’IA. Réaliste, elle reconnaît la difficulté de la tâche qu’elle décrit. Ainsi sur le sujet de l’immigration Christine Boutin tempère, “quand il s’agit de traiter les personnes humaines, c’est toujours compliqué”.
Face au déclin du pays, je mise sur les jeunes. Les jeunes vous êtes là et je compte sur vous. Et la France doit se relever par vous.
L'ancienne politique à la foi inébranlable n'a donc perdu ni de son assurance, ni de son amour pour la France "elle est belle la France, et elle a des richesses intérieures".
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