A mesure que nous approchons de la Semaine Sainte – qui débutera dimanche prochain avec la fête si réjouissante et si populaire des Rameaux –, il est difficile de discerner sujet plus digne d’intérêt que le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus. Toute l’actualité du monde, avec son lot de drames terribles mais aussi de découvertes bienfaisantes, est contenue, éclairée, transformée dans le mystère de la Croix. Rien n’est plus actuel que l’amour pleinement révélé par l’offrande de Jésus sur la Croix.
C’est ce que saint François d’Assise et sa postérité ont voulu manifester par la belle tradition des Chemins de Croix. Marcher à la suite de la croix, dans les églises ou à l’extérieur – comme l’habitude s’en est répandue depuis quelques années dans notre pays –, c’est manifester qu’aujourd’hui encore le Christ passe au milieu des hommes et porte leurs épreuves, leurs péchés, leurs souffrances pour les engloutir dans le triomphe de sa vie.
Le Chemin de Croix par excellence est sans doute celui – diffusé dans le monde entier – que le Pape préside au Colisée au soir du Vendredi Saint. Chaque année, il confie à une personne différente le soin d’en rédiger les méditations. L’an dernier, c’était pour la première fois une femme, une bibliste française, Anne-Marie Pelletier. Le texte profond, original, vibrant de sa contemplation vient de paraître aux éditions Salvator. « Au Golgotha, écrit-elle, contre toutes les apparences, il s’agit de vie. Et de grâce. Et de paix. Il s’agit, non pas du règne du mal que nous connaissons trop, mais de la victoire de l’amour. L’amour reçoit ici sa pleine mesure, sans mesure… ».
Cette année, le Pape François a eu l’audace de demander les méditations du Vendredi Saint à de jeunes lycéens de Rome. Voilà qui souligne encore à quel point le Chemin de Croix n’est pas une pratique du passé mais un signe de l’actualité du salut. Personne n’est plus contemporain que Jésus. Puissions-nous le découvrir ou le redécouvrir avec la même fraîcheur que ces lycéens à qui le Pape a demandé de plancher.
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