La nouvelle doyenne du monde est une religieuse, par Antoine-Marie Izoard

Pouvait-on imaginer une meilleure publicité pour la vie consacrée ? Après le décès de la Japonaise Tomiko Itooka, qui avait atteint l’âge canonique de 116 ans, la nouvelle doyenne de l’humanité est… une religieuse brésilienne, Soeur Inah Canabarro Lucas… elle a juste 16 jours de moins que la Japonaise.

Les enseignements de la nouvelle doyenne de l’humanité

Imaginez un instant : née en 1908, Soeur Inah a connu la Première République du Brésil, - lorsqu’en France Georges Clemenceau était président du Conseil et qu’à Rome, régnait saint Pie X -, puis elle a connu les deux Guerres mondiales. Mais ce qui édifie le plus chez la sœur Inah, ce sont ses quatre-vingt-dix-sept années de vie consacrée ! Il est de coutume de demander aux supercentenaires la recette de leur incroyable longévité. Souvenez-vous : la Française Jeanne Calment, morte à 122 ans, et donc mégacentenaire, assurait qu’elle avait gardé la forme grâce à un verre de porto et deux cigarillos quotidiens… Mais la recette miracle de Soeur Inah est toute autre : « Mon grand secret, confie la religieuse, c’est la prière. » Et la sœur d’ajouter : « Chaque jour, je prie le chapelet pour le monde entier. »

En cette période de voeux, la prière plutôt que la santé ? 

Plutôt que de vous souhaiter « Surtout la santé ! » – même si lorsqu’elle vient à manquer, on peut être confronté à de terribles épreuves –, permettez que je formule pour chacun de vos auditeurs le vœu de prendre le temps de prier chaque jour de l’année et de rayonner ainsi de l’amour du Christ pour le monde. Car les raisons de prier ne manquent pas, tant ce début de 2025 offre de sombres signaux. Prier pour l’Ukraine, la Terre sainte et tant d’autres régions où le sang ne cesse de couler. Prier pour tous ceux qui souffrent dans leur chair. Prier pour les 250 millions de chrétiens empêchés de vivre leur foi librement. Prier pour la France dont le septième gouvernement de l’ère Macron, truffé de revenants, joue déjà sa survie avec la crise à Mayotte et la colère des agriculteurs. Prier pour le respect de toute vie, alors que le président de la République a commencé ses traditionnels vœux aux Français en évoquant sa fierté que la France ait été « la première nation à modifier [sa] Constitution pour garantir le droit des femmes à interrompre volontairement leur grossesse ». Sans oublier l’autre bout de la vie, avec le funeste projet de loi sur l’euthanasie qui, si le gouvernement survit quelques mois, ne manquera pas de revenir au Parlement, faute d’autres réformes profitables mais plus coûteuses. Prier pour l’Église, également, afin que ses pasteurs soient inspirés par l’Esprit Saint et que ses disciples soient de véritables témoins de son amour pour le monde. Voilà une liste d’intentions de prière qui est loin d’être exhaustive, mais comme Soeur Inah, nous voici avec un bon bouquet à soumettre à Dieu. Cette année, puissions-nous surtout répondre, comme la religieuse lorsqu’on lui demandait quelle était sa plus belle rencontre : « Notre Seigneur ! »