Bon enfant en région, le 1er mai a été tendu à Paris avec des heurts violents entre forces de l’ordre et militants black blocks accompagné de gilets jaunes radicaux. Mais le chaos redouté en début de semaine n’a pas eu lieu. Il y a pourtant cette polémique qui émergé mercredi en fin de journée.
Christophe Castaner a évoqué l’hôpital de la Pitié Salpêtrière qui aurait fait l’objet d’une intrusion violente de la part de plusieurs dizaines de manifestants. La direction de l’hôpital et Martin Hirsh le directeur del’Assistance publique-Hôpitaux de Paris évoquent "une tentative d’intrusion violente dans le service de réanimation chirurgicale" perpétrée par "une bande de manifestants/casseurs". Sauf qu’au fil des heures les choses n’apparaissent pas aussi claires.
En raison de multiples vidéos de la scène apparues sur les réseaux sociaux, on a une idée plus détaillée du déroulement des faits. L’une de ces vidéos en particulier est assez éclairante. Elle a été tournée par des personnels de l’hôpital au niveau de l’issue de secours du service de réanimation
Il est aux alentours de 16h30 Au 97 boulevard de l’Hôpital dans le 13ème arrondissement lorsqu'une grille métallique est forcée par des manifestants. Ce n’est pas une entrée officielle de l’hôpital mais une issue de service et de secours qui donne à l’arrière du bâtiment de la réanimation.
On voit alors une foule hétérogène se répandre dans la cour de l’hôpital, suivie par des policiers. Puis un groupe de manifestants se dirige vers une passerelle qui aboutit sur une issue de secours du service de réanimation. Le personnel présent ferme la porte et la bloque inextremis. Mais assez vite la tension retombe. Passé la stupeur les soignants tentent de calmer les personnes présentes.
Sur la vidéo on distingue plusieurs manifestants assez agés. L’un deux explique que les policiers les gazent. Les soignants tentent de les rassurer tandis que les policiers évacuent les manifestants de la passerelle.
Recroisée avec d’autres vidéos l’intrusion ne ressemble plus vraiment à une attaque en règle. L’hypothèse d’une mouvement de foule devient crédible. La tentative d’une partie des manifestants de pénétrer dans le service de réanimation pourrait être liée à l’intervention des forces de l’ordre.
Un peu avant cet évènement des blacks blocks avaient pris d’assaut le commissariat du 13ème arrondissement non loin de là. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes en quantité importante le long du 97 boulevard de l’hôpital. On entend d’ailleurs sur la fin de la vidéo les personnels soignants commenter l’opération.
Environ trente personnes ont été placées en gare-à-vue avant d'être relâchées jeudi soir. Une enquête est toujours en cours et a été confiée à la sureté de Paris. Il reste de très nombreux points à éclaircir.
Une plainte contre X a été déposée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. La direction a constaté des dégradations dans un service sans que l’on sache encore à ce stade si elles ont un lien avec cette intrusion. Des images de vidéos surveillance ont été remises à la justice
Face à cette polémique l’opposition de droite et de gauche a fustigé le vocabulaire du ministre de l’Intérieur. Certains évoquant une manipulation de l’information et demandant une commission d’enquête parlementaire. Ce matin Christophe Castaner a retropédalé reconnaissant n’avoir pas employé le terme adéquat.
La France n’est que 32e au classement établi par l’ONG Reporters sans frontière le mois dernier. Preuve que notre pays a encore des progrès à faire. Dans le contexte du mouvement des gilets jaunes, l’exercice du métier s’est sérieusement compliqué. Au moins 90 signalements de violence envers les journalistes ont été fait à l’IGPN. La police des polices.
Mercredi 350 médias, photographes et journalistes indépendants ont publié une tribune sur le site de France Info. Ils dénoncent des violences policières subies par leur profession ces dernières semaines. Ils revendiquent leurs droit à informer.
Les auteurs de la tribune demandent à l’Etat de prendre des mesures pour laisser les journalistes faire leur travail. Ils alertent aussi sur la précarisation de leurs conditions de travail. Avec le problème de la carte de presse.
Elle est régulièrement exigée par les forces de l’ordre sur le terrain, alors qu’elle n’est pas obligatoire pour exercer la profession. Or elle est de plus en plus difficile à obtenir car il faut pouvoir assurer + de 50 % de ses revenus issue de la presse. Dans un contexte de mutation globale de la presse, beaucoup d’indépendants n’ont pas fiche de salaire mais sont payés en droit d’auteur.
Depuis lundi se tient à Paris une réunion qui s’achève le 4 mai. Réunion cruciale pour l’avenir de la biodiversité de la planète. 130 pays sont rassemblés au sein de l’IPBES, la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité. C’est un peu le pendant du GIEC pour le climat.
Ce groupe d'experts a travaillé pendant trois ans sur un rapport de 1.800 pages qui devrait devenir la référence scientifique en matière de biodiversité, comme le sont ceux du Giec pour le climat.
Là aussi il y a urgence car tous les derniers travaux des chercheurs et des ONG sur la biodiversité sont alarmants. On assiste à un effondrement de la faune et de la flore. une extinction de masse. La sixième de l’histoire de la Terre. Des milliers d’espèces de plantes d’animaux et aussi d’insectes, sont directement menacées par les activités humaines.
La France compte environ 40.000 espèces d’insectes en Métropole. Plusieurs centaines de milliers si l’on compte l'outre-mer. Un grand nombre n’ont même pas été décrites : En Guyane Française par exemple, les scientifiques découvrent régulièrement des nouvelles espèces. Avec ces territoires tout autour du globe et le deuxième plus grand domaine maritime du monde avec onze millions de km2. La France abrite 10 % de la biodiversité mondiale et est l’un des dix pays qui hébergent le plus d’espèce menacées.
Pour son discours d'abdication, l’empereur du Japon Akhito a remercié le peuple japonais après ses trente ans de règne. Ce changement est rarissime au Japon.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le rôle de l’empereur du Japon est essentiellement symbolique, comme « père de la nation ». Akhito a transmis le trône du chrysanthème à son fils Naruhito, 59 ans et intronisé mercredi comme 126e empereur.
La vingtième Édition du championnat de France cycliste du clergé s’est déroulée mardi et mercredi 1er mai.En Bretagne deux parcours au programme avec un contre la montre à Lourmais et une course en ligne de 7km300 à Bonnemain.
Au total, près de 50 membres du clergé se sont inscrits à cette compétition d’envergure nationale inscrite au calendrier de la Fédération Française de Cyclisme.
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