La pompe à chaleur “ce n’est pas une solution miracle”

Un million de pompes à chaleur d’ici 2027

 

Le président de la République entend développer le secteur pour atteindre un million de pompes à chaleur vendues sous 4 ans, dans le même temps, le chef de l’Etat entend former 30 000 installateurs. 

Depuis son camion, Léo Lycakis sourit. “La pompe à chaleur, c’est une bonne chose, c’est écologique, mais…”. Parce qu’il y a un “mais”. Le patron de la société EcoConfort explique. “Ce n’est pas adapté à toutes les situations, ça ne peut pas devenir un modèle unique. Si la maison n’est pas isolée, une pompe à chaleur, c’est une dépense supplémentaire inutile pour le client”.

 

Et l’argument s’entend, d’autant qu’une pompe à chaleur représente un investissement allant de 15 000 € à 30 000 €. Difficile de trouver l'équilibre financier quand il faut chauffer plus, car l’air s’enfuit par les menuiseries

 

Effet de mode ou effet d’annonce ?

 

Malgré tout, Léo Lycakis le reconnaît. “Pour certains, il peut y avoir un vrai intérêt, c’est certain. Mais on nous a déjà fait le même coup avec les panneaux solaires il y a quelques années”. 

Le coup de l’aide à l’investissement qui pousse des clients mal informés à se jeter un produit inadapté. 

“A cette époque-là, on nous appelait tous les jours pour des panneaux solaires ! Maintenant, on en pose moins, mais parce qu’on s’efforce de proposer une solution viable à nos clients, panneaux solaires… Ou autre”.

 

Mauvais produit et... mauvais vendeur. Léo Lycakis se souvient avoir vu débarquer, chez lui, près d’Albertville, il y a quelques années, des entreprises d’un nouveau genre. “Ils cassaient les prix, faisaient du porte-à-porte, les gens les croyaient et puis les installations solaires n’ont pas tenues”. Des néo-professionnels attirés de l’essor engendré par les aides et les subventions.

Pour l’installateur, le mieux, reste de se tourner vers une entreprise sérieuse, expérimentée et qui saura orienter vers l’équipement adapté. “Il n’y a pas de solution miracle, la pompe à chaleur n’est pas la seule réponse”.