Depuis plusieurs année, la deuxième ville du Var fait de la réalisation de fresques sur les façades de son centre ancien un atout de développement touristique et commercial mais aussi une façon d’améliorer le cadre de vie.
La ville de La Seyne-sur-Mer, dans le Var, abrite-t-elle la plus belle fresque au monde ? Avec ses deux grosses fleurs bleues, la peinture réalisée cet été par Ciclope, un couple d’Argentins sur un bâtiment situé à proximité du port, fait partie des 50 œuvres retenues, à travers le monde, dans le cadre du concours organisé par le site spécialisé Street Art Cities. La vainqueure sera désignée par les votes du public, ouvert jusqu’au 31 janvier.
Au delà du résultat, cette sélection est déjà une première victoire pour la ville qui fait de cet art urbain un véritable axe de développement. « J’aime beaucoup la Marianne. C’est l’une des premières. Elle est magnifique et met en valeur les femmes », commente Carmen, assise à la terrasse d’un café en compagnie de Roger et Christophe. Tous voient d’un bon œil la multiplication de ces œuvres. « Je trouve que ça illumine la ville qui était un peu laissée à l’abandon », dit la première. « C’est ça. Cela donne un petit coup d’éclat. Ca fait voyager, rêver », renchérit son voisin de gauche. « Ce sont les plus belles fresques du monde, dans la plus belle ville du monde », conclut Roger.
Un projet un peu semblable sur les vitrines de magasins à l’abandon
Si l’objectif initial, lors du lancement du Minifest il y a 4 ans, était d’embellir le cadre de vie des habitants, à moindre frais, les 90 fresques, qui ont vu le jour depuis, offrent aussi d’autres atouts. Comme l’explique Nathalie Bicais, maire de la Seyne : « La stratégie était de les concentrer pour que l’on puisse les visiter à pied pour une promenade avec des amis ou pour des touristes. Et cela crée un flux commercial à travers ces visites culturelles ».
La ville n'a pas fini de s'enrichir de nouvelles peintures. De nouvelles fresques verront le jour cet été, à l’occasion de la prochaine édition du festival d'art urbain. « On essaie de cibler des façades plus grandes, avec un impact plus fort. Faire venir toujours des artistes de renommée plus importante encore pour faire rayonner la ville à l’internationale ». Un projet un peu semblable va être lancé sur les vitrines des magasins à l’abandon avec la création d’images fantastiques inspirées des contes et légendes.
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