Le 16 avril dernier, le président turc Recep Tayip Erdogan gagnait de justesse son pari électoral. La population turque acceptait en effet à 51,4 % de lui confier un peu plus les clés de la Turquie, avec le risque de tomber dans une véritable dérive autoritaire du pouvoir.
C'est une victoire arrachée de justesse, mais une victoire tout de même, qui concentre, dans les faits, toujours plus de pouvoir dans les mains du président turc. Ce référendum sur la révision de la Constitution pour renforcer les prérogatives du président est la réponse du régime à la tentative de putsch de juillet dernier qui avait vu l’armée tenter de faire chuter le chef de l’Etat.
A l’échelle de l’Europe et du monde, ce référendum est l'un des signaux de la montée du populisme. Avec cette consultation politique, le pays semble plus divisé que jamais. L'opposition a cependant assez difficilement voix au chapitre. Par ailleurs, et la Turquie et l’Europe semblent plus éloignées que jamais.
Par ailleurs, les difficultés économiques sont de plus en plus importantes dans ce pays, par ailleurs très exposé sur le plan international, par son engagement dans le conflit syrien tout d'abord, et par les millers de réfugiés qui s'entassent dans les camps turcs, en attendant de vouloir rejoindre l'Europe.
Dans un tel contexte, quelles sont les perspectives d'avenir de la Turquie ? Erdogan est-il en train de renforcer considérablement son pouvoir, et la place de la Turquie dans le monde ? Quelles sont les conséquences du référendum sur le plan des droits et des libertés ? La reprise du dialogue entre l'Europe et la Turquie est-elle encore possible ?
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