Un an après son installation, mgr Laurent Le Boulc’h dévoile ses premières orientations sous le titre : « Point d’étape. Chemin de renouvellement missionnaire. »
Dans l’Eglise, cette circulaire est considérée comme une feuille de route fixée par le pasteur. Ici, il s’agit là davantage d’un point d’étape, un an après son installation.
Mgr Le Boulc’h y réaffirme sa volonté d’ancrer un nouvel élan missionnaire en s’appuyant sur les acteurs de l’Eglise. Il y annonce de nouveaux chantiers, y évoque les difficultés économiques du diocèse et confirme l’arrivée d’un nouveau patron de l’enseignement catholique.
La trentaine de pages, intitulée « Point d’étape », est un passage en revue des réalités du diocèse auxquelles l’archevêque apporte ses analyses et ses chemins d’ouverture. Un courrier profondément marqué par la nécessité pour l’Eglise de répondre à la soif de salut qui émerge dans la société contemporaine.
L’archevêque appelle à poursuivre l’élan des fraternités missionnaires mises en place l’an dernier partout dans le diocèse, avec de nouveaux outils qui vont être proposés aux différentes communautés.
L’équipe du service de formation des chrétiens « Envie de Parole » continuera par ailleurs de rédiger de fiches pédagogiques qui aideront à soutenir ou à créer ces fraternités missionnaires.
Ce volet formation est présenté comme un préalable pour lancer la mission.
Il entend d'ailleurs former les acteurs pastoraux à la théologie catholique de la mission.
Et propose, pour l’ensemble des baptisés, un parcours en cinq étapes afin de participer au processus de l’évangélisation.
Une équipe diocésaine est chargée de proposer des suggestions et des outils pédagogiques pour animer ces projets.
L’évangélisation, écrit l’archevêque, est « un processus qui se vit dans la patience et la persévérance, dans la gratuité et la chasteté. »
Sur les réalités matérielles de l’Eglise de Lille, mgr Le Boulc’h appelle à la sobriété face aux difficultés économiques.
Il précise qu’il a demandé à l’épiscopat français un rapport d’audit. Réalisé en mars, celui-ci formule de sérieuses alertes sur le déséquilibre des comptes du diocèse. Une réduction des dépenses s’impose.
Ainsi une nouvelle commission immobilière est créée pour mettre en place d’urgence, « une véritable politique immobilière ».
Un effort également demandé du côté des ressources humaines pour diminuer les charges. Avec des réorientations de postes au fil des départs en retraite.
D’un point de vue pastoral, l’heure est à la réflexion pour imaginer de nouvelles formes de la vie en Eglise car le diocèse a « du mal à tenir un maillage paroissial du territoire. »
Concernant les déplacements en cours, l’archevêque écrit je cite : « J’ai déjà donné des inflexions et changements dans le diocèse qu’il est bon de rappeler. »
Et d’énumérer les visites pastorales qu’il poursuit à raison de quatre par an, la dynamique encouragée du catéchuménat, la prise de conscience de l’importance du catholicisme social, l’appel aux diacres à s’engager davantage, le renforcement du service inter religieux.
Sur l’écologie intégrale, mgr Le Boulc’h affirme que le diocèse n’est pas à la hauteur, avec une conversion écologique à peine amorcée. Au sujet de la jeunesse, il rend grâce au dynamisme missionnaire des écoles, aumôneries, mouvements et paroisses. Et confirme qu’un nouveau directeur diocésain de l’enseignement catholique prendra ses fonction en septembre.
Après trois ans d’existence, l’institut pour la mission connaît écrit-il, des limites. Cette initiative provinciale doit donc évoluer et il va falloir « revoir l’ensemble de l’échiquier de la formation du diocèse. »
Et de conclure en rappelant que le pape ouvrira l’an prochain le grand Jubilé de l’espérance, une espérance portée, conclue-t-il par l’Eglise de Lille.
L’intégralité de cette lettre pastorale est à retrouver en cliquant sur ce lien :
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