Mgr Olivier de Germay s'est rendu à Erbil, Mossoul et dans la plaine de Ninive du 28 août au 2 septembre 2021 pour aller à la rencontre des chrétiens irakiens, dans le cadre du jumelage entre les diocèses de Lyon et Mossoul initié par son prédécesseur, le cardinal Philippe Barbarin.
De 2014 à 2017, les villes de Mossoul et la plaine de Ninive ont été occupées par les djihadistes de Daech, à la suite d'une offensive éclair sur le terrain. Un ultimatum de 24 heures avait alors été lancé aux chrétiens : le paiement d'un impôt, la conversion à l'Islam ou la mort. Fidèles à leur foi, de nombreuses familles sont parties dans la précipitation à l'étranger ou vers le Kurdistan irakien, à Erbil, où ils ont vécu pendant plusieurs années dans des "caravanes", ces préfabriqués formant les camps de déplacés.
A l'été 2017, les bombardements des alliés occidentaux ont eu raison des combattants de l'Etat islamique, bien que ces bombes aient aussi détruit bon nombre d'habitations, d'églises et de quartiers. Et quelques mois après cette libération, cette question s'est posée d'elle-même aux réfugiés : faut-il revenir à Mossoul et dans la plaine de Ninive ? Faut-il reprendre possession de nos biens, de nos habitations pillées, brûlées et parfois occupées par nos propres voisins ?
A Qaraqosh, certaines familles ont répondu par la positive. Aujourd'hui, quatre ans après la libération, la vie a repris. La plupart des immeubles ont été reconstruits, les commerces fonctionnent à nouveau et les cafés jouent leur rôle dans la vie nocturne locale. A Mossoul, le retour est plus compliqué, d'autant que les persécutions contre les chrétiens n'ont pas commencé avec Daech, mais bien avant.
Cette réalité, voilà ce qu'est venu constater le nouvel archevêque de Lyon Mgr Olivier de Germay. Depuis 2014 et l'intuition de son prédécesseur le cardinal Philippe Barbarin, des liens spirituels et de soutien ont été tissés entre Lyon et l'Irak à travers les aides apportées notamment par la fondation Saint-Irénée et l'association Mesopotamia.
Qu'a vu le primat des Gaules sur place et qui a-t-il rencontrer ? La réponse avec ce reportage signé Jean-Baptiste Cocagne.
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