Marseille
Génocide arménien : pour ne jamais oublier
En partenariat avec Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône
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Cette semaine l'Azerbaïdjan a envahi l'Arménie. Presque deux ans après la guerre des 44 jours dans le Haut-Karabagh les deux voisins sont de nouveau en conflit ouvert. La diaspora arménienne dénonce le "deux poids, deux mesures" de la communauté internationale.
De violentes attaques ont été signalées à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans la nuit du 12 au 13 septembre 2022. Les bombardements ont rapidement cessé pour laisser place à des combats au corps-à-corps.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusent mutuellement d'être à l'origine des attaques.
Avec un affaiblissement de la présence russe dans le Caucase, enlisée dans la guerre en Ukraine, les forces Azeri en ont profité pour poursuivre le projet d'Ilham Aliyev "d'annihiler l'Arménie" selon Julien Harounyan, co-président du CCAF-Sud (Conseil de coordination des organisations arméniennes de France).
En 2020, déjà, une guerre ouverte avait éclatée entre les deux pays lorsque l'Azerbaïdjan avait attaqué la province du Haut-Karabagh, peuplée à 90% à l'époque par des arméniens qui demandaient l'indépendance de cette région.
6500 personnes ont trouvé la mort dans ces combats, des milliers d'arméniens ont dû partir en exode, laissant tout derrière eux. "Aujourd'hui [en 2022] la différence c'est que les combats sont en Arménie. Un pays, internationalement reconnu, est attaqué dans ses propres frontières" s'alarme Julien Harounyan.
On espère pas, on demande que les mêmes sanctions soient prises, économiques, politiques et sportives, face à l'agresseur.
Sauf que la réponse de la communauté internationale face à un pays aux portes de l'Europe, envahi par un agresseur voisin n'est pas identique à celle dont bénéficie l'Ukraine : "Quand on est privés du gaz russe, l'Union Européenne se tourne vers l'Azerbaïdjan, qui est, pour citer Ursula Von Der Leyen est un 'allié fiable de l'Union'", dénonce Julian Harounyan, selon qui l'argent touché par l'Azerbaïdjan sert à financer des armes contre l'Arménie.
Le jeudi 15 septembre des observateurs internationaux de l'ONU se sont rendus à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, concluant qu'il leur était impossible de vérifier les allégations des deux pays.
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