Tourisme à Metz : l’auberge de jeunesse se refait une beauté

« C’est une rénovation dont cette auberge avait vraiment besoin », rappelle François Grosdidier, maire de Metz et président de l’Eurométropole. Un rafraîchissement bienvenu pour l'auberge de jeunesse de Metz qui n'est, quant à elle, plus toute jeune. Situé au bord de la Moselle depuis 1956, l’établissement a accueilli plusieurs générations de voyageurs. Accessible à toutes les bourses, avec des réductions pour les moins de 26 ans, idéalement placée en plein centre ville et entourée de verdure : l’auberge a, sur le papier, tout pour plaire.

Des rénovations nécessaires

Le bâtiment de 1956 présentait des risques et n’était plus adapté aux normes, notamment en ce qui concerne l’inclusion des personnes à mobilité réduite. « C’est un chantier assez cher mais qui paraissait indispensable, l’auberge de jeunesse permet d’accueillir des jeunes, des scolaires, des jeunes étrangers qui n’ont pas beaucoup d’argent pour découvrir notre ville », explique François Grosdidier. Le cadre « extraordinaire » qui entoure l’auberge est l’occasion, selon lui, « de découvrir la ville sous un angle magnifique ». La terrasse baignée de soleil, le chant des oiseaux et les clapotis de l’eau parfont cette atmosphère bucolique. Bien qu’il faille actuellement enjamber des grillages et des matelas pour constater l’ampleur du projet, l’auberge devrait recevoir du mobilier plus moderne et confortable.

Une refonte de A à Z

Oubliées les douches communes, place aux cabines sanitaires individuelles placées directement dans les chambres, qui peuvent accueillir jusqu’à 4 personnes. Pour plus d’inclusivité, une chambre PMR est en construction ainsi que des sanitaires accessibles aux fauteuils roulants dans le hall situé au rez-de-chaussée. L’auberge se dote d’un étage supplémentaire aménagé, mais ne dépassera pas le nombre de 62 personnes sur place. Un chiffre qui représente le maximum permis par le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI), restreignant la marge de manœuvre sur place.

Une auberge « sociale »

Metz dispose déjà d’une auberge de jeunesse de 135 lits nommée « La Brasserie », située 1 Av. Leclerc Hauteclocque, partenaire de l’Eurométropole et de la ville. Interrogé à ce sujet, François Grosdidier précise que le cadre est totalement différent, la première s’implantant dans le milieu urbain tandis que la seconde offre un décor plus verdoyant. « Nous, on est dans un objet social beaucoup plus déterminé que l’autre auberge qui est plutôt là pour rentabiliser son investissement », estime Corinne Friot, conseillère déléguée chargée du tourisme. Elle insiste également sur la diversité du public qui fréquente les auberges de jeunesse, notamment les familles ou les adultes nostalgiques, qui apprécient l’ambiance des lieux.

Une deuxième auberge qui ne sera pas de trop, selon la ville de Metz qui espère accueillir de nombreux jeunes de la région et de toute l’Europe à partir de janvier 2025.