Le fondateur du groupe LDLC a été convaincu par le modèle de l'entreprise libérée. Le bien-être de son millier de salariés est aujourd'hui un leitmotiv et un moteur de croissance pour le patron de cette entreprise leader de vente de matériel informatique. Il se raconte au micro de RCF Lyon.
Il a commencé tout seul en 1996, il est aujourd'hui à la tête d'un groupe d'un millier de salariés, qui comprend une école, une fondation et un siège de 7000 m² à Limonest où travaille 600 personnes. Laurent de la Clergerie n'a jamais été salarié et estime aujourd'hui qu'il n'a « jamais travaillé en réalité ». Cet entrepreneur-né - dès l'âge de dix ans, il parlait de monter son entreprise - vit aujourd'hui de sa passion.
En 1996, par souci de simplicité au moment du dépôt du nom de son entreprise, Laurent de la Clergerie choisit ses propres initiales pour baptiser sa structure de vente de développement de logiciels professionnels. La famille n'est d'ailleurs jamais très loin puisque cet aîné d'une fratrie de trois a embauché comme première salariée sa sœur Caroline, avant que son frère Olivier intègre LDLC dont il est toujours aujourd'hui le directeur général.
Si LDLC est aujourd'hui leader de vente informatique avec en moyenne 7000 colis envoyés par jour, son histoire n'a pas été un long fleuve tranquille, l'entreprise a failli couler trois fois en 25 ans d'existence.
Aujourd'hui, après avoir eu une révélation en décembre 2018 à la lecture du livre Le patron qui ne voulait plus être chef d'Alexandre Gérard, Laurent de la Clergerie est devenu un adepte de l'entreprise libérée. Il a notamment supprimé le système de primes pour les commerciaux et mis en place la semaine de 4 jours (payée sur la base de 35 heures) depuis janvier 2021. Une révolution dans le système de l'entreprise et « un modèle surprenant de positif. Je n'ai pas changé la qualité de vie au travail des salariés, j'ai changé leur qualité de vie tout court » constate Laurent de la Clergerie.
Le dirigeant est aujourd'hui convaincu que la généralisation de la semaine de 4 jours peut changer la société en profondeur, en donnant un jour supplémentaire pour gérer les tracas du quotidien (rendez-vous médicaux, plombiers, achats) et profiter vraiment de deux jours de repos le week-end. Cette situation rend les salariés moins stressés et donc plus efficaces au travail. La preuve ? Laurent de la Clergerie n'a même pas eu à embaucher de nouveaux salariés pour compenser la perte de 9 % d'heures de travail avec ce passage à la semaine de 4 jours. L'ex-introverti se donne désormais pour mission de démocratiser ce système dans l'entreprise, comme lors de son récent passage dans l'émission Patron incognito sur M6 diffusée en janvier 2022.
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