Comme chaque année, Laurent Wauquiez a donné rendez-vous à ses partisans pour sa traditionnelle rentrée politique au Mont Mézenc. Un moment important cette année, compte tenu du climat politique actuel. Le désormais député de la Haute-Loire veut trouver un nouveau chemin autour de son thème favori : le travail.
Depuis 13 ans, chaque été, Laurent Wauquiez gravit le Mont Mézenc entouré de ses soutiens et des élus de son camp. Après une montée en petit comité, entouré de sa base, en 2023, le contexte a radicalement changé en une année. Cette fois, une soixantaine de parlementaires ont fait le déplacement jusqu’en Haute-Loire.
Preuve du nouveau statut de Laurent Wauquiez, deux poids lourds de la droite, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard, ont participé à cette rentrée politique. La photo de famille de la droite unie, avec en toile de fond le Mézenc, achève de parachever le message : le député de la première circonscription de Haute-Loire est de retour aux affaires.
Dans son discours, il rappelle le nouveau mantra de la droite : un pacte législatif autour des questions comme l’immigration, les services publics ou encore une meilleure gestion de l’argent public. Des thèmes où la droite est prête à faire voter des textes qui iront dans l’intérêt du pays. « Nous ne serons pas de ceux qui bloquent la France », insiste Laurent Wauquiez. Sans oublier de vanter son bilan à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes. Il en profite pour tacler Emmanuel Macron, préférant « la France des régions heureuses » au pouvoir vertical.
Dans son discours, il estime que l’une des priorités de la rentrée reste « de protéger le pays », notamment contre La France Insoumise. Laurent Wauquiez estime que Jean-Luc Mélenchon participe « à la banalisation de l’antisémitisme ». Mais surtout que le parti « est le plus grand danger politique » pour la France.
Et pourtant, il n’a pas pris position concernant une éventuelle censure contre un gouvernement du Nouveau Front Populaire, mais sans ministre LFI comme le suggère désormais Jean-Luc Mélenchon. Preuve que Laurent Wauquiez est bien de retour sur le devant de la scène, il profite de son discours pour tacler Lucie Castets, la candidate de la gauche pour Matignon. Son « seul titre de gloire est d’avoir ruiné la ville de Paris », fin de citation.
Après son renoncement en 2021, lors de sa montée au Mézenc un an plus tard, Laurent Wauquiez a lancé l’opération Élysée 2027. Depuis, ce n’est un secret pour personne, il se prépare. Cette année, il a consacré une bonne partie de son discours à l’avenir. Estimant que les Français ont « une attente : proposez autre chose ». Il invite ses soutiens à inventer « quelque chose de nouveau ».
Du neuf, mais avec du vieux tout de même. Il a notamment repris, durant de longues minutes, son thème phare : le travail. Selon lui, « il s’agit du nœud gordien de tous les problèmes ». Il souhaite notamment baisser les charges pour augmenter les salaires. Mais aussi inventer une façon de travailler « plus simple, plus souple » pour « réinventer le contrat social ».
Avant de conclure : « En avant, mes amis, j’ai besoin de vous », la volonté semble claire.
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