"L’orgue a un rôle de soutien", selon Michel Alabau, directeur du stage d’Arras et titulaire, pendant 30 ans, de l’orgue de Saint Severin à Paris. Depuis le lundi 24 août, une trentaine de jeunes de toute la France participent au 98ème stage d’orgue d’Arras, dans le département du Pas-de-Calais. Ce stage, créé en 1965, permet aux jeunes organistes de se perfectionner dans l’accompagnement des célébrations de leurs paroisses. En 2018, la formation s’est également ouverte aux chantres-animateurs pour les techniques de direction des assemblées. Selon Michel Alabau, "avant, les jeunes venaient essentiellement de paroisses, mais aujourd’hui, un certain nombre d’élèves vient des conservatoires."
Les élèves des conservatoires ont eu "une formation d’organiste 'laïque', mais certains ont envie de se retrouver organiste de paroisse", relève Michel Alabau. Or, pour devenir organiste d’orgue dans une paroisse, il y a "une dimension spirituelle" à connaître, mais "les conservatoires ne peuvent fournir cette formation", précise le directeur du stage d’Arras. Raison pour laquelle, durant ce temps d’apprentissage, "un prêtre reste toute la semaine pour apporter cette dimension spirituelle", selon Michel Alabau. "De plus, certains formateurs ont déjà eu une formation liturgique et, toute la semaine, les enfants assistent à des offices." Pour le directeur du stage d’Arras "le métier d’organiste liturgique est indépendant de la foi, mais il n’est tout de même pas possible de le faire sans une approche spirituelle".
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