Il s'agit d'une tradition liturgique qui date du début du christianisme, qui s’est développée surtout après le 3ème siècle. Elle a atteint son apogée entre le 13ème et le 15ème siècle et elle a été transmise par les orthodoxes jusqu'à aujourd’hui. Le chant byzantin est d’ailleurs le principal genre musical de l’Église orthodoxe grecque surtout en Grèce, mais aussi à Chypre, cette petite île de la Méditerranée au Sud de la Turquie et à l’Ouest du Liban. Le chant byzantin est écrit en grec mais il a aussi été aussi traduit en syrien, en arménien et en arabe.
On appelle le chant byzantin aussi l’art "psaltique" car il accompagne spécialement les psaumes. Il est exclusivement vocal et monophonique, c’est-à-dire que les voix chantent ensemble exactement la même partition. Le chant byzantin ne ressemble pas du tout à la musique classique structurée par des gammes majeures ou mineures auxquelles nos oreilles ont été habituées dans les mélodies de Bach ou Mozart. Le chant byzantin est intégralement au service de la liturgie. Le texte et la musique y sont intimement liés. Les rythmes sont utilisés pour accentuer les syllabes de certains mots du texte sacré.
Cela dit, c’est bien parce la pratique religieuse diminue aussi chez les orthodoxes grecs que le chant byzantin a été inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco. Il avait aussi beaucoup souffert de la période soviétique. Après l’éclatement de l’URSS en 1989, le chant byzantin a repris une ampleur dans les pays orthodoxes de l’Europe de l’Est, la Bulgarie, la Serbie ou la Roumanie. Mais on peut dire que le chant Byzantin a survécu aussi grâce à l’influence qu’il a eu au-delà de l’Eglise dans la musique populaire des Balkans, grecque, turque, arabe et plus généralement dans la culture méditerranéenne.
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