Le gouvernement passera-t-il cette nouvelle épreuve ? Incertitude effectivement, alors que son projet de budget 2025 est examiné à partir d’aujourd’hui au Sénat. La menace de censure pèsera sur Michel Barnier jusqu'à Noël.
Rejeté en première lecture à l'Assemblée, le budget arrive au Sénat dans sa version initiale. La chambre haute devrait soutenir l'essentiel des mesures de ce texte sensible avant qu’il ne retourne au vote de l'Assemblée nationale.
Michel Barnier se dit confiant du soutien sénatorial. La coalition gouvernementale représente près de 250 sénateurs sur 348.
Si le Sénat donne son aval à la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des hautes entreprises ou sur l'imposition minimale demandée aux ménages les plus aisés, il s'agira en effet d'un premier signal fort en faveur du gouvernement.
La chambre haute risque tout de même de poser quelques marqueurs en disant non à la hausse de la taxe sur l'électricité, et surtout en réduisant la contribution demandée aux collectivités territoriales.
Mais le travail du Sénat, particulièrement scruté cette année, ne sera qu'une étape intermédiaire. Il faudra ensuite que sept députés et sept sénateurs tentent de trouver un compromis sur le budget lors d'une commission mixte paritaire.
S'ils y parviennent, la version finale du texte semble promise au 49.3 à son retour devant les députés. Et donc à une motion de censure de la gauche, que le Rassemblement national menace de voter également.
Les sénateurs passeront toute une semaine sur le volet "recettes", avant de se pencher sur les dépenses. Un vote solennel est prévu le 12 décembre.
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