ARTICLE PUBLIÉ LE 10/09/2021
Ils étaient plus d'un millier à se réunir lundi après-midi en la basilique d'Alençon pour les obsèques du P. Mehdi Riffi. Le jeune prêtre décédé accidentellement il y a une semaine aura un apostolat court, mais intense et tout azimuts.
La messe était présidée par Mgr Jacques Habert qui avait ordonné prêtre Mehdi Riffi le 29 juin 2020 alors qu'il était encore évêque de Séez. Il souligne son enthousiasme, "un mot qui veut dire que Dieu est en nous". Celui qui l'a accompagné dans son long cheminement vers la vocation sacerdotale précise: "Il y a ce départ totalement imprévisible et dramatique qui nous attriste, mais il y a cette lumière que pendant des années, bien avant son ordination, il portait en lui, la lumière du Seigneur avec aussi ses fragilités et ses questions."
Dans la basilique Notre-Dame d'Alençon, les témoignages se sont succédé pour souligner l'homme de foi lumineux et complexe. Le P. Jean-Marie Petitclerc, salésien fondateur de l'œuvre du Valdocco à Lyon, sans nier "ce dernier envol" rappela l'engagement de Mehdi auprès des jeunes et des familles.
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, ancien vicaire-général du diocèse de Séez, qui eut souvent Mehdi Riffi parmi les jeunes qu'il accompagnait en pèlerinage à cheval, à vélo, en canoë ou à pieds, rappela "ce mystère glorieux, mais pour nous encore voilé". "A la souffrance affective de la mort d'un proche, s'ajoute la souffrance cérébrale de ne pas comprendre le projet de Dieu." Mgr Bozo, pris par l'émotion, ajouta: "Comment transpercer ce mur d'incompréhension? Si ce n'est en suivant Celui qui est la Résurrection et la Vie."
L'abbé Mehdi Riffi est enterré au carré des prêtres du cimetière de Sées.
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