Du 6 au 9 septembre derniers, le pape François était en Papouasie-Nouvelle-Guinée, seconde étape de son voyage en Asie du Sud-Est et en Océanie. Accueilli par des danses et des chants traditionnels ancestraux, le souverain pontife a appelé à la fin des violences tribales et à mieux valoriser les ressources naturelles du territoire du Pacifique Sud. Le chef de l'Église catholique a également effectué une visite inédite de la jungle de l'extrême nord-ouest du pays, avant de s'envoler pour sa troisième destination, le Timor oriental.
Le Pape, chez les papous, aux confins du monde... Ce lundi 9 septembre, le pape François vient d'achever son séjour en Papouasie-Nouvelle-Guinée, deuxième étape de sa tournée en Asie-Océanie. Une visite inédite de 3 jours pour aller à la rencontre des habitants de ce pays insulaire du Pacifique Sud, frontalier de l’Indonésie et composé de montagnes, de jungles et de vallées. Abritant plus de 600 tribus à majorité chrétiennes, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, est régulièrement le théâtre de conflits tribaux meurtriers.
Durant son séjour, le souverain pontife a exhorté à mettre fin à ce fléau et a appelé les fidèles à "répandre l'amour pour guérir le monde". Un message de concorde et d'espérance qu'il est allé transmettre jusque dans la jungle de l'extrême nord-ouest du pays.
Accueilli par le premier cardinal local de Papouasie-Nouvelle-Guinée le 7 septembre, le pape François a rencontré les responsables religieux locaux au sanctuaire de Marie Auxiliaire, à Port Moresby, la capitale. Composée de 90% de chrétiens, dont 64% sont protestants et 26% catholiques, la Papouasie-Nouvelle-Guinée abrite une église jeune, fruit des missions catholiques et protestantes établies il y environ 130 ans. Le Pape a invité l’Église papouasienne à poursuivre son travail d’instruction religieuse, invitant chacun "à continuer d’évangéliser, patiemment, sans se laisser décourager par les difficultés et les incompréhensions, même lorsqu’elles surgissent là où nous aimerions le moins les rencontrer."
Alors que le pays est marqué par des affrontements tribaux meurtriers qui ont gagné en intensité ces dernières années, le souverain pontife a prononcé un discours face aux autorités locales, appelant à "arrêter la spirale des violences, celles-ci ne permettant pas de vivre en paix et entravant le développement".
Si la Papouasie-Nouvelle-Guinée possède de vastes réserves d'or, de cuivre, de nickel, de gaz naturel et de bois, 40% de la population du pays vit cependant sous le seuil de pauvreté et à peine 10% des foyers ont accès à l'électricité. Le pape a également appelé à "valoriser les ressources naturelles et humaines" de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avant de se rendre auprès des enfants des rues dans une école de Port-Moresby, gérée par Caritas.
Avant de poursuivre sa tournée au Timor oriental, le pape François a fait une excursion en dehors de la capitale pour une visite inédite dans la jungle du nord-ouest du pays. Le chef de l'Église catholique a été accueilli à Vanimo, commune rurale multi-ethnique à majorité chrétienne, et y rencontrer plus de 20 000 fidèles, venus de différentes provinces. Certains d'entre eux ont fait un voyage à pied de plusieurs jours depuis l'autre bout de l'île pour arriver jusqu'au pape.
Apportant plusieurs tonnes de matériel médical, de vêtements ainsi que des jeux destinés aux enfants, celui-ci a rendu hommage "au spectacle grandiose d’une nature débordante de vie", "d’une terre magnifique, riche d’une grande variété de plantes et d’oiseaux". Le souverain a également rappelé l'importance qu'il accorde aux "périphéries", et aux populations marginalisées par une Église qu'il voudrait plus ouverte sur le monde.
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