Annecy
10 ans après l'acquisition du Haras, par la ville d'Annecy, ancienne place forte de l'activité équestre vieille d'un siècle d'histoire, les travaux ont enfin débuté. A l'automne 2025, le Haras ouvrira ses portes au public. La Cité du Cinéma d'Animation, et une halle gourmande, seront intégrées au parc arboré.
Laissé à l'abandon depuis sa fermeture en 2007, le Haras d'Annecy, près du Pâquier, va retrouver son lustre d'antan. Jusqu'à 120 chevaux occupaient les écuries à la Belle Epoque. Après le départ en 2009 de l'institut français du cheval et de l'équitation, la Ville d'Annecy devient propriétaire des bâtiments pour sept millions d'euros. Dès 2014, l'idée d'une cité du cinéma, et d'un marché couvert fait son chemin. Mais le projet prend déjà du retard. "Le mur d'enceinte, comme les façades du Haras sont classés au patrimoine historique. Comme on voulait ouvrir le parc sur la ville, il a fallu réaliser une étude patrimoniale sur les bâtiments. Une démarche qui a pris du temps", se souvient Dominique Puthod, maire-adjoint à la culture sous la mandature de Jean-Luc Rigaut.
Juillet 2020, changement de municipalité, avec l'arrivée aux manettes du maire écologiste François Astorg. Le projet du Haras reste quasiment identique. Pourtant, les coûts explosent. 38 millions d'euros en 2022, plus de 50 millions en 2023 toutes taxes comprises. La hausse des prix des matériaux, et l'inflation ne sont pas la seule explication, selon Etienne Andréys, adjoint aux grands projets à la Ville d'Annecy. "On a voulu apporter notre touche écologiste au projet. Et notamment l'isolation des bâtiments. C'est un surcoût, mais à la fin, on est gagnants sur les économies de fonctionnement".
Le site, situé tout près du Pâquier, en coeur de ville, ouvrira au public en octobre 2025. Deux bâtiments neufs, d'inspiration 19ème, sortiront de terre pour accueillir une halle gourmande et une cité du cinéma d'animation. 200 arbres supplémentaires seront plantés l'an prochain, et composeront le parc arboré de deux hectares. En son centre, une place fontaine. Une forme de "flaque d'eau", dont la profondeur pourra varier selon la saison. "Les Annéciens pourront pique-niquer, se balader, se rafraichir, consommer des produits achetés dans le marché couvert", résume le paysagiste Philippe Deliau, à l'initiative. Ce natif du Vaucluse a travaillé sur le Jardin d'Acclimatation à Paris. Le parc arboré de deux hectares sera également autosuffisant en eau, grâce à la récupération des eaux de pluies. "Le parc ouvrira en octobre 2025 au public, mais ne sera pas mature avant 2027", indique le paysagiste. Dès le 6 novembre, 300 ouvriers de la société ALEP travailleront sur le haras.
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