Le patriarche Bartholomée de Constantinople en visite en France

Bartholomée entretient une amitié forte avec la France. La dernière visite officielle en France remonte à avril 2017, il avait été invité par la communauté œcuménique de Taizé. Il est venu aussi en janvier 2014, il avait rencontré Nicolas Hulot, dans la perspective de l’organisation de la COP21 à Paris. En 2012 également, il avait pu échanger avec le président François Hollande. Le patriarche de Constantinople est aussi docteur honoris causa de l’institut catholique de Paris.

Une visite œcuménique 

A Paris, le patriarche Bartholomée a rencontré Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France. Un moment œcuménique particulièrement fort lors duquel il a été question de la célébration de Pâques à une date commune en 2025. Déjà la semaine dernière en Egypte, les évêques de France en ont parlé avec le pape de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II alors que les chrétiens du monde entier et de toutes les traditions s’apprêtent à célébrer les 1700 ans du Concile de Nicée, le premier concile œcuménique de l’histoire.

Le patriarche vert

L’écologie est un sujet essentiel pour Bartholomée. On le surnomme "le patriarche vert". Avec le président de la République, comme avec les évêques catholiques, le patriarche de Constantinople est venu parler de l’urgence écologique au sens large et intégral. Dans le contexte du débat en France sur la fin de vie, le père Hugues de Woillemont, le secrétaire général de la Conférence des Evêques de France salue sur RCF l’apport théologique et pastoral de Bartholomée sur l’écologie intégrale, "le respect de toute la création, de l’homme et de la femme, le respect de toute personne humaine de son commencement à sa fin naturelle."

Ambassadeur de la paix 

Bartholomée a voulu porter un message de paix dans un contexte de guerre en Ukraine et au Proche-Orient. Il est venu remercier la France pour son implication pour les chrétiens dans le monde. Le père Hugues de Woillemont souligne la reconnaissance exprimée par le patriarche pour l’accueil des chrétiens orthodoxes en France, "un grand nombre de communautés se développent par les migrations en provenance des pays en guerre. Des églises catholiques sont mises à disposition des fidèles orthodoxes pour leur divine liturgie."
Le patriarche de Constantinople doit présider ce soir un Te Deum à la cathédrale grecque Saint-Stéphane.