Une délégation irlandaise est venue à Brest et à Roscoff pour visiter les infrastructures portuaire et notamment le nouveau terminal dédié aux énergies marines renouvelables.
La Bretagne poursuit ses efforts de rapprochement avec l’Irlande. Une délégation irlandaise était à Brest et à Roscoff, vendredi 2 septembre, pour visiter les infrastructures portuaire et notamment le nouveau terminal dédié aux énergies marines renouvelables. Le Finistère est la porte d’entrée la plus proche pour les marchandises irlandaises vers le reste de l’Union européenne, mais cette route n’est pas très empruntée pour l’instant. L'enjeu est donc de massifier ces flux dans les années qui viennent pour créer un appel d'air. La future entrée de Brest-Roscoff dans le réseau central du réseau trans-européen de transport (RTE-T) va sans doute changer la donne en apportant des financements conséquents pour transformer les infrastructures portuaires et ferroviaires.
L’enjeu est de taille après le Brexit qui a modifié l’itinéraire des flux de marchandises depuis l’Irlande vers l’Union européenne. « Le fret a augmenté de 370 % entre l’Irlande et l’Union européenne et en parallèle le trafic passant par le Royaume-Uni a souffert avec près de 20 % en moins après le Brexit. De manière générale, le trafic sur Rosslare Europort est de 40 à 50 % au-dessus de ce qu’il était en 2019 », rapporte Glenn Carr, le directeur général du port irlandais de Rosslare, au sud-est de l’Irlande. « Notre prochain projet est de faire un investissement significatif sur les infrastructures pour navires rouliers, pour capter des croissances futures, notamment sur les énergies marines renouvelables offshore. Nous avons le projet d’investir plus de 200 millions d’euros dans des infrastructures pour le développement des énergies marines renouvelables en mer celtique. Notre mission est de travailler avec la Région Bretagne et le cluster portuaire de Brest-Roscoff pour évaluer les liens futurs en potentiel de fret et passagers et développer une expertise partagée sur le potentiel des énergies marines renouvelables. »
Plusieurs entreprises irlandaises avaient également fait le déplacement jusqu’au port de Brest. « Nous travaillons avec des sociétés qui cherchent des partenariats en France dans différents secteurs de la construction, de l’ingénierie, des sciences de la vie, et puis aussi du numérique et des services. Nos clients représentent un chiffre d'affaires de 1,25 milliards d'euros et connaissent une croissance forte liée entre autres à la multiplication des liens maritimes. Nous avons vraiment vu, après le Brexit, que le lien maritime est devenu le mode transport préféré de nos clients », constatait de son côté Patrick Torrekens, directeur de Enterprise Ireland France.
La Région Bretagne avait déjà menée une première mission économique au mois de juin, à Cork et à Dublin.
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