Il y a une dizaine de jours, Daniel Damart, le gérant de la maison d’édition stéphanoise le Réalgar, a appris qu’un de ses livres faisait partie de la sélection du prix Goncourt, dans la catégorie du premier roman.
La première approche remonte en janvier. Daniel Damart, le gérant de la maison d’édition stéphanoise le Réalgar est contacté par le délégué général de l’académie Goncourt. Immédiatement, il envoie donc le livre repéré : Le Pair, de Catherine Litique. A ce moment-là, “je n’y crois pas du tout”, explique-t-il. Mais trois mois plus tard, le Réalgar est bel et bien sélectionné pour concourir dans la catégorie du premier roman au prix Goncourt. Daniel Damart reste quand même lucide, il concède : “ce n’est pas le Goncourt du roman qui lui est décerné généralement début novembre”. Ça n'en reste pas moins un prix important, à la fois “pour la notoriété de l’auteur que pour le nombre de livres vendus”. Mais la compétition est rude. Le Réalgar s’oppose aux grandes maisons d’édition que sont : Seuil, Grasset et Calmann-Lévy (deux fois).
Catherine Litique est une autrice que l’éditeur décrit comme “très discrète”. Originaire des Vosges, elle habite dans les Deux-Sèvres. Son premier roman, Le Pair, est un roman psychologique. Daniel Damart le résume sobrement en “une lettre qu’une femme adresse à la fin de sa vie à son frère”. “Son” frère était un résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, et sera capturé par les Allemands puis exécuté. “Les personnages sont plus ambivalents qu’il n’y paraît”, conclut l’éditeur.
La maison d’édition et le distributeur surveillent attentivement les ventes du livre. Le Pair est paru en septembre 2023, alors depuis, ils ont pu constater une augmentation des vents. Mais “ce n’est pas une explosion”, affirme Daniel Damart. Initialement, il avait tiré 500 exemplaires du roman, pour le moment, il tente alors d’écouler les stocks. Tout en espérant remporter le prix, puisque si c’était le cas, “ça se compterait en milliers ou dizaines de milliers”.
“Il est très difficile pour une petite maison d’édition de faire parler de soi ou d’être sur la table des libraires”, confesse Daniel Damart, donc le prix Goncourt “est un éclairage plutôt sympathique”. Fin de l’attente : le 14 mai, lors de la remise du prix.
Dans ce concours, le Réalgar s’oppose donc, entre autres, aux éditions Grasset. Ce dernier ouvrage s’intitule Rapatriement et a été rédigé par Eve Guerra, que Daniel Damart connaît très bien “puisque j’avais publié son premier livre”, explique-t-il. “Ce qui me fait dire quelque part que j’ai un livre et demi dans la sélection du prix Goncourt”, conclut l'éditeur en riant.
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