C’est une bonne nouvelle pour les près de 6 millions de catholiques sud-coréens. Le sanctuaire d’Haemi situé dans le centre du pays au Sud de Séoul est désormais reconnu par Rome comme un lieu de pèlerinage international. Un symbole fort car dans le fort militaire, situé à proximité du site, plusieurs milliers de catholiques furent persécutés au XIXème siècle. Ils moururent en martyrs en raison de leur foi. "Il y a l’ancienne forteresse de Haemi et c’est à l’intérieur que des chrétiens sont passés et ont été martysisés en raison de leur foi.Ils ont rompu les traditions très étroites de cette époque", précise le père Michel Roncin, prêtre des Missions étrangères de Paris, qui a passé 30 ans en Corée du Sud.
L’Église catholique en Corée du Sud est devenue depuis particulièrement prospère. Selon l’Institut pastoral catholique de Corée, le nombre de fidèles a pratiquement doublé en 20 ans. On en recense aujourd’hui près de 6 millions. À tel point que la Corée du Sud est même surnommée le tigre asiatique de l’Église.
Pour le père Michel Roncin, une figure de l’Église sud-coréenne a joué un rôle particulièrement important dans cet essor : le cardinal Kim, archevêque de Séoul jusqu’en 1998. Il est même considéré, par les Coréens, comme le gardien des droits de l’homme et de la démocratie. "Le cardinal Kim a joué un grand rôle dans ce mouvement de conversion. Il s’est vraiment opposé à la dictature militaire. Il a défendu les chrétiens. Il a beaucoup contribué à faire découvrir le catholicisme et à le faire apprécier", affirme le père Michel Roncin.
Cette reconnaissance par Rome de ce sanctuaire sud coréen est un encouragement pour les églises de Corée mais aussi de la région. "Encourager l’Église de Corée et les chrétiens de Corée. Et puis aussi c’est un message envoyé aux chrétiens de l’asie de l’est qui vivent des moments difficiels", explique le père Michel Roncin.
Le sanctuaire d’Haemi devient le deuxième site coréen à être reconnu comme lieu de pèlerinage par le Vatican.
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