Depuis plusieurs mois, les migrants volontaires sont envoyés d’Île de France vers plusieurs villes de province, dont Bordeaux. Ils intègrent par petits groupes, ce qu’on appelle des SAS, des dispositifs temporaires pour la mise à l’abri des personnes migrantes. Un SAS, comme un temps de répit justement.
Bordeaux rive droite… nous sommes dans l’ancien collège Jacques Ellul. Depuis plusieurs jours une cinquantaine de personnes est arrivée en bus de Paris, des hommes seuls. La majorité sont afghans, d’autres viennent de la corne de l’Afrique.
A Bordeaux, ils sont ici trois semaines … trois semaines pendant lesquelles ils sont accompagnés par quatre travailleurs sociaux du Diaconat de Bordeaux, pour tenter de changer leur situation administrative. Leur dossier va être examiné ou réeexaminé dans un délai plus court qu’à Paris, c'est un des avantages de cette initiative.
Ici au SAS de Bordeaux, 50 % des hommes sont des demandeurs d’asile, 10 % sont en situation irrégulière et 30 % sont réfugiés, c’est à dire acceptés sur le sol français. C’est le cas de Miraj, un afghan qui vit en France depuis 4 ans et qui espère à présent suivre une formation avec l’AFPA et trouver un logement.
Après les 3 semaines passées au SAS, certains hommes rejoindront les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA), peu pourront accéder à un logement pérenne et d’autres auront recours à l’hébergement d’urgence pendant quelques jours.
Après le 31 décembre 2023, un autre lieu devra être trouvé puisque le collège Jacques Ellul doit être détruit pour construire des logements.
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