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Le téléphérique du Salève : une vue à couper le souffle sur Genève

Un article rédigé par Vanessa Sansone - RCF Haute-Savoie, le 17 septembre 2024 - Modifié le 7 octobre 2024
Le feuilleton · RCF en AuRALe téléphérique du Salève : une vue à couper le souffle sur Genève

L'office de tourisme de Genève le classe dans le "top 10 des incontournables" de la ville. Et pourtant, il se trouve en Haute-Savoie ! Découverte du téléphérique du Salève, aujourd'hui. Un dinosaure né en 1932, sur cette montagne dominant le bassin lémanique. 90 ans plus tard, il permet toujours de profiter d'une vue à couper le souffle sur le bassin lémanique et même sur le Mont-Blanc.

Cabine du téléphérique du Salève, depuis l'une des terrasses ©RCF Haute-SavoieCabine du téléphérique du Salève, depuis l'une des terrasses ©RCF Haute-Savoie

"Bienvenue au téléphérique du Salève ! Depuis 1932, il permet aux habitants et aux touristes de prendre de la hauteur" nous accueille Patrick Roxo, directeur du site. A l'époque de l'inauguration, le téléphérique concurrençait un train à crémaillère : 2 heures de trajet pour le train, quelques minutes pour le téléphérique ! La Seconde Guerre Mondiale, puis l'ouverture de la route ont failli avoir raison de la ligne de câble : l'exploitation a été interrompue en 1975. "Le téléphérique est né d'une entente franco-genevoise. C'est à nouveau l'entente franco-genevoise qui l'a sauvé, en 1984, jusqu'à une récente réhabilitation des deux gares". "Le téléphérique, c'est le lieu de différentes premières : les pionniers de l'escalade, de l'alpinisme et du secours en montagne y ont fait leurs armes. Et puis, c'est un emblème. Nos élus ont choisi d'être à la hauteur de ce site " explique Anne-Joëlle Rosay, directrice du patrimoine et de l'architecture pour l'agglomération d'Annemasse.

Les coulisses d'un géant

"Brrrr", la cabine arrive, on entend un joli bruit de fond depuis les coulisses du téléphérique. Florian Heuschling, chef d'exploitation du téléphérique, nous montre la machinerie : d'imposantes roues, des câbles et des poulies, un frein monumental, une boite de vitesse, des moteurs, une fosse avec des contrepoids de 90 tonnes... "Depuis le poste de commande, on peut tout contrôler. Mais vous aurez toujours un cabinier pour vous accompagner quand vous montez et descendez". En 7 mètres par secondes, les cabines passent de 440 mètres d'altitude à 1100 mètres :  "Il n'y a pas de pylône intermédiaire : c'est vraiment tout doux. Et là haut, vous aurez 10 degrés de moins qu'en bas : agréable par une chaude journée" souligne le professionnel. "Tenez, voilà votre ticket !"

On monte ! 

C'est parti pour l'ascension sans effort ! Dans la cabine : des touristes, des haut-savoyards en congés venus profiter de la vue ou faire de la rando ou du VTT. Michel, cabinier saisonnier, est rôdé : "C'est un trajet toutes les 10 minutes, tout au long de la journée" !". Sur les conseils de Florian, nous jetons un œil sur le flanc de la montagne, plutôt que sur le lac Léman. Pari gagnant : un chamois s'y repose ! En moins de 5 minutes, nous voilà dans la gare d'arrivée. Dans le couloir menant aux cabines, le  carrelage des années 1930 a été rendu au public, dans le cadre de la dernière rénovation.

Un espace de loisirs

Un mur d'escalade de 20 mètres de haut, une boutique, un espace d'exposition pédagogique, des terrasses pour profiter de différents points de vue : les activités ne manquent pas. "Cling-Cling" Guillaume Jacquemoud est en train d'installer des tables sur la terrasse du café. Avec des associés, il a répondu à l'appel d'offre pour gérer le café et le restaurant panoramique, imaginé par l'architecte à l'origine. "Nous venons du monde de l'événementiel et de la restauration. Côté restauration pour les visiteurs, vous aurez des sandwichs à emporter pour la rando, une offre snack et une offre bistrot".  Sur la terrasse, les visiteurs se prélassent au soleil. "On pensait que c'était un vieux truc abandonné, comme beaucoup de téléphériques... et non ! Il est là, et c'est magnifique. On a bien fait de venir !" témoigne une famille de visiteurs bretons. 

La nature à l'honneur 

Luan Guimaron, elle, s'est éloignée de la terrasse. Animatrice de la Maison du Salève, elle donne des animations gratuites, tout l'été, pour les détenteurs d'un ticket. Cette après-midi, les arbres sont à l'honneur. Après avoir découvert les arbres du sentier botanique, Timéo, en CP, vient de fabriquer un bel arbre en land-art. "Regarde, on a mis le haut de l'arbre au soleil !" lance le garçon. "Ca tombe bien, maintenant je vais te donner des flèches, que tu vas tenter de placer sur ton arbre, pour comprendre comment il vit. Et ma première flèche, c'est la lumière !".

 

On voit du Mont-Blanc au Jura

"Ouah !" A l'arrivée sur la terrasse à 360°, difficile de ne pas manifester son admiration. Aurore Candau, de la Maison du Salève, nous aide à décrypter ce splendide paysage : "Nous voilà sous le sommet du Salève, petite montagne de 20 kilomètres de long, qui culmine à 1379 mètres d'altitude. Tournez la tête tout à droite, vous voyez la chaîne des Alpes, avec le Mont-Blanc. Ici, les petites montagnes du Vuache et des Voirons. Et face à nous : Genève avec son fameux jet d'eau, le lac Léman et la chaîne du Jura". L'occasion de découvrir, d'en haut, comment l'humain a urbanisé l'espace franco-genevois, tout en préservant quelques espaces pour l'agriculture. "Vous pourrez aussi lire des anecdotes sur le Salève et ses mythologies. Profitez bien du toit-terrasse... et ensuite, allez explorer en bas, le bassin ne manque pas d'attrait !" conclut Patrick Roxo.
 

La machinerie du téléphérique du Salève ©2024 RCF Haute-Savoie
Poste de commande du téléphérique du Salève avec le directeur et le chef d'exploitation ©2024 RCF Haute-Savoie
Couloir de la gare d'arrivée du téléphérique du Salève ©2024 RCF Haute-Saviue
Mur d'escalade du téléphérique du Salève ©2024 RCF Haute-Savoie
Vue depuis la terrasse du téléphérique du Salève ©2024 RCF Haute-Savoie
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