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Avec Sébastien Destremau, le Vendée Globe 2028 à bord d'un bateau en bois

Avec Sébastien Destremau, le Vendée Globe 2028 à bord d'un bateau en bois

RCF Méditerranée, le 20 mars 2025 - Modifié le 20 mars 2025

Après deux participations au tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance en 2016-2017 et 2020-2021, le skipper varois se lance dans un nouveau défi dans le cadre de son projet "décélération". Objectif : replacer les valeurs humaines au cœur de cette aventure et y participer avec un bateau plus respectueux de l’environnement. 

Ce sera la troisième participation de Sébastien Destremau au Vendée Globe. © Photo fournie par Sébastien DestremauCe sera la troisième participation de Sébastien Destremau au Vendée Globe. © Photo fournie par Sébastien Destremau

Ce qu'il faut retenir :

  • Avant de construire son nouveau bateau, Sébastien Destremau souhaite déconstruire celui avec lequel il a participé à l'édition 2020-2021
  • Au-delà du volet environnemental, le skipper toulonnais milite pour une modification des règles de sélections

"J’admire ces champions qui gagnent et battent des records, c’est magnifique mais ce n’est pas que ça. Le Vendée Globe, c’est une compétition et une aventure. Moi c’est, le côté aventure qui m’intéresse", confie Sébastien Destremau.

C’est pourquoi, après deux participations à ce tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance en 2016-2017 et 2020-2021, le skipper toulonnais a décidé de se lancer un nouveau challenge : prendre part à "l’Everest des mers" avec un bateau en bois et matériaux biosourcés.  

Décéléré, cela ne veut pas dire ralentir, mais arrêter d’accélérer

"La classe Imoca, qui participe au Vendée Globe, est une classe d’innovation. Mais aujourd’hui on s’aperçoit que l’innovation proposée c’est uniquement pour aller plus vite avec des bateaux tout carbone qui coûtent assez cher à la planète en terme d’émissions", raconte Sébastien Destremau.

"Dans le cadre de notre projet Décélération, nous avons décidé de prendre une autre direction. Notre bateau sera très certainement un peu plus lourd, moins performant, mais plus en accord avec là où il faut aller. Décéléré, cela ne veut pas dire ralentir mais arrêter d’accélérer."

On videra peut-être ainsi les marinas de leurs épaves.
Ça serait chouette d’en arriver là

Pour mener à bien son projet, le skipper aux multiples casquettes a déjà réuni des architectes, des ingénieurs et des chantiers pour essayer de développer un navire le plus bas carbone possible. À une condition : pas de construction sans déconstruction de celui avec lequel il a pris part à la course il y a cinq ans.

"C’est vraiment important pour le message que l’on porte, insiste-t-il. Peut-être que demain, grâce à ce genre d’exemple, les chantiers s’attacheront davantage à la déconstruction. On videra peut-être ainsi les marinas de leurs épaves. Ça serait chouette d’en arriver là."

Un classement sociétal

Au-delà de ce volet environnemental, Sébastien Destremau milite pour une modification des règles de sélection. "Elles sont aujourd’hui basées uniquement sur des performances sportives. On pourrait rajouter un classement sociétal. Par exemple, un skipper marquerait des points si, dans le cadre de sa préparation à la course, il va nettoyer une plage."

Une façon pour lui de continuer à intéresser le plus grand monde et pas seulement les amateurs de performance et de vitesse. "C'est difficile de partir faire le Vendée Globe. C’est vraiment un combat. Il faut savoir pourquoi on y va. En 2028, je sais pourquoi j’irai."

Magazine de la merSébastien Destremau - "Retour en enfer"
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