Emmanuel Macron a refusé lundi la démission de son Premier ministre, lui demandant d'expédier les affaires courantes au lendemain des législatives qui ont porté la gauche en tête, mais sans majorité absolue.
Gabriel Attal est arrivé à l'Élysée lundi en fin de matinée pour proposer sa démission, conformément à la tradition républicaine. Mais Emmanuel Macron lui a demandé de rester en fonction afin d'"assurer la stabilité du pays", selon l'Élysée, alors que Paris accueille dans moins de trois semaines les Jeux olympiques.
Après la surprise du 2e tour des législatives où la déferlante de l'extrême droite a été nettement freinée, la France se cherche une majorité parlementaire avant de désigner une personnalité capable de rassembler et de diriger un gouvernement. Un casse-tête alors que ni le Nouveau Front populaire (NFP, gauche, autour de 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (plus de 140 sièges) ne peuvent atteindre, seuls, la majorité absolue (289 députés).
La gauche, elle, a toutefois lancé les grandes manœuvres. "Il faut que dans la semaine, nous puissions être en mesure de présenter une candidature" pour Matignon, a déclaré le patron du Parti socialiste Olivier Faure, évoquant soit un consensus, soit un vote. Simultanément, les discussions se multiplient aussi au sein de la majorité présidentielle, devenue la deuxième force nationale. La nouvelle Assemblée nationale élue siégera à partir du 18 juillet.
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