Hauts-de-France
La campagne des législatives débute au pas de course. Depuis lundi 17 juin on connait les candidats dans les circonscriptions des Hauts-de-France. Etat des lieux des forces en présence et des circonscriptions qui pourraient basculer en Picardie.
L’insoumis a appelé dès le dimanche 9 juin à la constitution d’un grand rassemblement de la gauche face à la majorité présidentielle et au Rassemblement National (RN). Dans sa 1ère circonscription de la Somme, les électeurs ont placé le RN en tête aux européennes. Mais les législatives sont des élections différentes. En 2022, François Ruffin s’était largement imposé face à Nathalie Ribeiro-Billet du RN, qui se représente également. Albane Branlant représentera la majorité présidentielle.
Toujours à Amiens, le centre droit est en ordre dispersé dans la 2e circonscription. La sortante Ingrid Dordain n’est pas réinvestie par Renaissance après son vote contre la loi Asile-Immigration. La majorité présidentielle lui a préféré le premier adjoint à la mairie d’Amiens : Hubert de Jenlis. Ce qui permet à l’insoumise Zahia Hamdane qui représentera le Nouveau Front Populaire d'espérer une victoire. Après avoir perdu au second tour en 2022.
Dans la Baie de Somme, la majorité présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat face au sortant Les Républicains (LR) Emmanuel Maquet. Il affrontera Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les Européennes. Les deux dernières circonscriptions du département sont aux mains du RN qui devrait les garder. Dans la 4e, le sortant Jean-Philippe Tanguy (RN), sera opposé à Anthony Gest. A 19 ans il est le plus jeune candidat investi par Renaissance. L’écologiste Elodie Héren a été investi par le Nouveau Front Populaire.
Les 3 circonscriptions du sud de l'Aisne sont déjà détenues par le parti lepéniste. Alors que le département est celui qui a le plus massivement voté pour le Rassemblement National pour les européennes. L'extrême-droite a récolté 50,6% des voix. A Saint-Quentin, le sortant Julien Dive est en lice pour conserver son siège. Proche de Xavier Bertrand et encarté chez LR, il s’est violemment opposé à l’accord d’Eric Ciotti avec le RN. Il n’aura aucun candidat de la majorité présidentielle face à lui.
Dans la Thiérache, le député divers gauche Jean-Louis Bricout est lui aussi partant pour un nouveau mandat. Élu depuis 2012, il a refusé l’investiture du Nouveau Front Populaire. Mais il n’aura aucun autre candidat de gauche face à lui. Afin de mettre toutes les chances de réélection de son côté.
Les Républicains détiennent pour l'instant 3 circonscriptions et risquent de tout perdre. Ils ont refusé toute alliance avec le RN comme avec la majorité présidentielle. A Creil, Maxime Minot (LR) sera opposé à Ophélie Van Elsuwe de Horizons, le parti d’Edouard Philippe. Ainsi qu’au communiste Loïc Pen battu en 2022. A Senlis et Chantilly, Eric Woerth représente Renaissance pour la deuxième fois. Le RN a parachuté Mathieu Grimpret pour tenter de ravir la 4e circonscription à l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, élu depuis 2002.
Comme partout en Picardie, le RN a obtenu des scores très importants dans l'Oise aux élections européennes. Et les 3 sortants issus de la formation d’extrême-droite, dont le porte-parole du parti Philippe Ballard (RN), ont de fortes chances d'être réélus.
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