Législatives à Brest : Jean-Charles Larsonneur réélu

« Nous avons été jusqu'au bout du suspense et cette fois oui, on peut parler de soulagement, parce que ça a été une campagne menée tambour battant jusqu'à la dernière minute », soufflait le député brestois sortant, et réélu, Jean-Charles Larsonneur, à peine les résultats connus dimanche soir. Avec 50,2% des voix seulement contre 49,8% pour son concurrent, Pierre-Yves Cadalen, l’élection était encore loin d’être gagnée alors que les derniers bureaux brestois étaient dépouillés, peu avant 20h dimanche soir. Finalement, 118 voix séparent les deux candidats ! Presque rien. 

Pour Jean-Charles Larsonneur, député sortant (groupe Agir de la majorité présidentielle) non-investi par Ensemble !, c’est le début d’un nouveau mandat forcément très différent du premier. « C'était une campagne très nourrissante et cela promet un mandat extrêmement intéressant parce qu'enraciné localement. C’est un mandat qui rassemble largement de la gauche à la droite et au moment de cette victoire serrée, je veux le dire aussi solennellement, j'ai parfaitement conscience que j'ai été élu par un large rassemblement qui voulait dire « non » aussi à Jean-Luc Mélenchon. Et donc je mènerai ce mandat d'une manière qui sera aussi dans cet esprit, c'est-à-dire à l'écoute à ma gauche et à ma droite, dans l'intérêt du territoire. » 

Dans la majorité présidentielle, mais où?

Persona non grata de la majorité présidentielle, après son départ de LREM pour Agir et aussi quelques sorties médiatiques qui avaient fait tiquer jusqu’à son propre camp, Jean-Charles Larsonneur s’inscrira dans la majorité présidentielle, il l’a confirmé dimanche soir. Mais où précisément ? Du côté du parti Horizons d’Edouard Philippe qui lui a envoyé un message personnel de soutien quelques jours avant le second tour ? Le député réélu a répété dimanche soir qu’il prendrait le temps de la réflexion. « Nous allons discuter pour voir quel groupe pourrait proposer des choses intéressantes maintenant que nous avons conservé la pointe du Ponant pour la majorité présidentielle. C'est une victoire que nous n’avons pas gagné sur une vague mais sur un mandat de terrain et sur un travail de fond pendant 5 ans. » 

Il le sait, le mandat à venir sera plus chahuté, sans majorité absolue pour Emmanuel Macron. Jean-Charles Larsonneur ne le voit pas comme une difficulté. « Evidemment, ce sera beaucoup de négociations. Mais je trouve cela intéressant que des groupes de taille moyenne puissent aussi avoir leur mot à dire dans la négociation et que, quelque part, une majorité plurielle redonne peut-être aussi un peu de lustre au Parlement. Ceci est bon pour la démocratie. »