À la suite des élections législatives des 30 juin et 7 juillet dernier tour d’horizon des enseignements de ces scrutins. À Marseille, le bilan montre une nette progression du Rassemblement National. Il remporte trois circonscriptions, dont deux nouvelles.
Le RN a réalisé une percée notable à Marseille, à l’issue des législatives anticipées 2024. Ville cosmopolite et mosaïque des visages de Méditerranée, Marseille est aussi l’une des grandes villes de France où le Rassemblement National a réussi à gagner de la place dans le paysage électoral. Sur les sept circonscriptions que compte la 2e ville de France, trois ont été emportées par des élus RN (ou affiliés RN), soit deux nouveaux sièges pour le parti d’extrême-droite.
Dans la 3ème circonscription des Bouches-du-Rhône, la députée RN sortante Gisèle Lelouis a remporté de justesse le second tour avec 50,92% des suffrages, face à Amine Kessaci du Nouveau Front populaire. 835 voix les séparaient. Le RN gagne aussi les 1ères et 6ème circonscriptions cette fois-ci.
La progression du RN se remarque particulièrement en comparaison aux résultats des dernières législatives. En 2022, ils étaient quatre candidats RN à avoir atteint le second tour, là où, en 2024, ils sont cinq.
Si les 4e et 7e circonscriptions, fiefs respectifs de Manuel Bompard et Sébastien Delogu (candidats LFI-NFP), font office d’exceptions - tous deux ayant été élus au premier tour - le reste de la cité phocéenne a été le terrain de batailles indécises jusqu’au dernier moment.
L’illustration la plus marquante de la montée du RN au cœur de Marseille reste le résultat de la 1ère circonscription, étendue sur les 10e, 11e et 12e arrondissements de la cité phocéenne. Élue avec 55,86 % des voix, Monique Griseti, candidate Rassemblement National, a ainsi battu la candidate de gauche, Pascaline Lécorché, pour laquelle s'était désiste la député sortante, Sabrina Agresti-Roubache, candidate “Ensemble”.
Autre surprise, l’élection d’Olivier Fayssat dans la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône, pourtant néophyte en politique. Le candidat LR-RN a remporté le duel qui l’opposait à Christine Juste (EELV-NFP) et récupère une circonscription jusque-là détenue par la majorité présidentielle.
Si la percée du Rassemblement National est notable, la progression aurait pu être davantage marquée si certains candidats n’avaient pas retiré leur candidature au second tour. Notamment dans la 2e circonscription où le retrait de Claire Pitollat (Ensemble) a profité à Laurent Lhardit (PS-NFP), vainqueur d’Olivier Rioult (RN) avec 53,64 % des suffrages.
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