Législatives : pas de vainqueur et beaucoup de questions

Un article rédigé par Manon Muller - RCF, le 8 juillet 2024 - Modifié le 8 juillet 2024

Pas de majorité à l'Assemblée nationale après le second tour des élections législatives. Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête après avoir remporté 180 sièges devant les centristes d'Ensemble (158 sièges) et le Rassemblement national (143 sièges). Le Premier ministre Gabriel Attal va présenter sa démission dans la matinée, ce lundi 8 juillet. Les trois grandes forces politiques ont réagi, tour d'horizon. 

Jean-Luc Mélenchon : "Le Président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner. Celui-ci y est prêt."  -  ©Clément MartinJean-Luc Mélenchon : "Le Président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner. Celui-ci y est prêt."  - ©Clément Martin

Mélenchon veut gouverner 

Pas de majorité absolue pour le Nouveau Front populaire qui réalise cependant la surprise de ce scrutin. Avec 180 sièges, l'alliance de gauche devient la première force politique. Le chef de file de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, a déclaré dimanche soir que "Le Président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner. Celui-ci y est prêt." Les discussions sont toujours en cours afin de déterminer quel candidat serait le mieux qualifié pour occuper le poste de Premier ministre.

De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré que "le rôle du Nouveau Front populaire serait de refonder un projet collectif pour notre pays."

Jordan Bardella dénonce une alliance du déshonneur

Le Rassemblement national obtient donc la troisième place avec 143 sièges, nettement moins que ce qui était estimé dans les derniers sondages. Alors que l'extrême droite se préparait à la majorité absolue, Jordan Bardella a dénoncé une "alliance du déshonneur" qui a privé les Français "d’une politique de redressement." Le député européen condamne "des accords électoraux qui ont jeté la France les bras de l'extrême gauche". 

Marine Lepen a quant à elle félicité une victoire "différée" du Rassemblement national qu'elle définit comme "premier parti de France" et salue la "marée montante" de son parti dans le paysage politique. 

Au centre, Édouard Philippe appelle à la reconstruction 

Le président du parti centre-droit Horizons, a alerté dimanche soir sur le "péril" de "l'indétermination de la dissolution" en l'absence d'un projet commun. Fervent opposant à LFI et au RN, Édouard Philippe a déclaré que "les forces politiques centrales ont une responsabilité qu'elles ne peuvent écarter. Elles doivent sans compromission favoriser la création d'un accord qui stabilisera la situation politique."

Même s'il a perdu une centaine de sièges, le groupe Ensemble reste le deuxième à l'Assemblée avec 158 sièges. Le Premier ministre Gabriel Attal réélu dans les Hauts-de-Seine, doit présenter sa démission au Président ce lundi matin mais restera "aussi longtemps que le devoir l'exigera"  en particulier pour les Jeux olympiques qui s'ouvrent dans 3 semaines. 

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