Derrière le pouvoir d’achat et la santé, la sécurité arrive en troisième position des préoccupations importantes des Français. Face aux enjeux, les programmes du Rassemblement national, du camp présidentiel, et du Nouveau Front populaire proposent des solutions radicalement opposées. Peines planchers, peines immédiates des jeunes délinquants et réforme de la police, on fait le point.
Elle est à la troisième place des préoccupations des Français : la sécurité. À la veille des élections législatives, les blocs politiques se sont emparés, dans leur programme respectif, des enjeux de sécurité qui cristallisent le paysage politico-médiatique.
Au Rassemblement national, on assume le virage résolument sécuritaire du programme de la prochaine législature. Au moment de dévoiler son programme électoral, Jordan Bardella assurait vouloir “remettre l’autorité au cœur de l’action publique”.
Pour cela, le parti d’extrême droite promet des mesures phares comme la suppression des allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes. “Il y en a assez que ce soient toujours les mêmes qui paient”, s’était exaspéré Jordan Bardella sur le plateau de BFM.
Emprunté au groupe Les Républicains, le Rassemblement national défend aussi l’idée d’un rétablissement des peines planchers pour les délits liés aux stupéfiants ou les atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique. De plus, Jordan Bardella a également annoncé la fin de l’excuse de minorité et l’application immédiate de peines courtes pour les mineurs.
C’est peut-être le seul point commun avec le Rassemblement national : la majorité présidentielle souhaite renforcer les sanctions contre les mineurs délinquants. Sur les enjeux de sécurité et de justice, Gabriel Attal tape à sa gauche et insiste sur l’importance d’un renforcement sécuritaire et des dangers du laxisme prôné, d'après le Premier ministre, par le nouveau Front populaire. Pour cela, le parti d’Emmanuel Macron souhaite une “sanction et une comparution immédiates” pour les jeunes délinquants dans les cas les plus graves.
Alors que Jordan Bardella souhaite un “big-bang de l’autorité à l’école”, Gabriel Attal entend “réaffirmer l’autorité du professeur”. Le Premier ministre insiste enfin sur l’importance d’être “intransigeant” sur la laïcité.
Moins le cœur de cible des électeurs, le programme sécuritaire du Nouveau Front populaire apparaît moins fourni que celui de ses adversaires politiques. La gauche unie mise davantage sur le recrutement d’éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse qui prennent en charge les mineurs délinquants.
Le Nouveau Front populaire propose également le retour de la police de proximité, la suppression de la Brav-M, police très controversée pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Enfin, l’Union de la gauche propose également au sein de son programme la dissolution de l'IGPN et de l'IGGN, la police de la gendarmerie. Ces deux entités seraient alors remplacées par un organisme indépendant rattaché au Défenseur des droits. Des mesures sur la police qui tranchent largement avec celle du Rassemblement national qui réclame la présomption de légitime défense pour les policiers.
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