Constitutionnalisation de l’IVG : le projet de loi au Sénat, par Pascale Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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Le Congrès est convoqué à Versailles aujourd’hui pour la dernière étape de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Les évêques de France ont exprimé leur tristesse et redit que "l’avortement, demeure une atteinte à la vie en son commencement". Analyse du Père Bruno Saintôt, théologien moraliste, spécialiste des questions de bioéthique rappelle la doctrine chrétienne sur l'IVG.
Depuis les origines, l’Eglise n’a jamais cessé de rappeler son opposition à l’avortement affirmant que "toute vie humaine est sacrée, de son commencement dans le sein de sa mère jusqu'à sa fin naturelle".
La constitution du Concile Vatican II Gaudium et Spes dit : "Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, et l’homme doit s’en acquitter d’une manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables".
Une position immuable de l'Eglise reprise par le pape Saint Jean-Paul II en 1995 dans sa lettre encyclique Evengelium Vitæ : "La vie humaine est sacrée et inviolable dans tous les moments de son existence, même dans le moment initial qui précède la naissance".
La vie humaine est sacrée et inviolable dans tous les moments de son existence, même dans le moment initial qui précède la naissance.
Le pape François lui-même n’a de cesse de rappeler l’opposition ferme de l’Eglise catholique à l’avortement. A Marseille, en septembre dernier, il avait évoqué "les enfants pas nés, refusés au nom d'un faux droit au progrès qui est en fait une régression".
L’Eglise plaide depuis toujours pour la mise en place d’une politique de soutien aux femmes enceintes. Le 7 février dernier, le saint siège s’est exprimé sur le sujet dans ses médias officiels appelant à "la mise en place d’une politique de soutien aux femmes enceintes sur les plans économique, juridique, psychologique, religieux et social au moment dramatique l’avortement semble être la seule solution."
L’Eglise ne fait pas que dire non, elle accompagne les femmes dans leurs détresses psychologiques et spirituelles après un avortement.
Pour le père Bruno Saintôt théologien moraliste, spécialiste des questions de bioéthique "l’Eglise ne fait pas que dire non, elle accompagne les femmes dans leurs détresses psychologiques et spirituelles après un avortement."
Aujourd’hui le droit à l’IVG est inscrit dans la Constitution. Mais Bruno Saintôt espère les chrétiens continueront à accompagner les situations de souffrance qui vont naitre d’une loi qu’ils estiment injuste.
Nous ne baisserons pas les bras devant cette liberté qui mène à des comportements que nous reprouvons.
Le théologien moraliste, spécialiste des questions de bioéthique l'affirme : "Nous ne baisserons pas les bras devant cette liberté qui mène à des comportements que nous reprouvons. Les chrétiens continueront de s’engager pour prendre soin des personnes, pour éduquer, responsabiliser et prévenir. L’avortement engendre des souffrances, même s’il est volontaire. Il ne faut pas faire comme si c’était un acte anodin, il ne faut pas déserter."
Les évêques de France ont exprimé leur tristesse et redisent que "l’avortement, qui demeure une atteinte à la vie en son commencement, ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes". Ils appellent à "la mise en œuvre de dispositifs d’aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant".
Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l’accompagner, d’avoir et d’élever des enfants.
La conférence des évêques de France a relayé un appel au jeûne et à la prière afin de prier pour la vie lancé par plusieurs mouvements catholiques : "Comme catholiques, nous aurons toujours à rester des serviteurs de la vie de tous et de chacun, de la conception à la mort. Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l’accompagner, d’avoir et d’élever des enfants".
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