Samedi 7 septembre, le nord-ouest de la Vienne est touché par de grosses intempéries, avec de la grêle dans certaines communes. Les dégâts sont importants, notamment pour les exploitants locaux. Plusieurs terrains de vignes, de tabac et de maraîchage sont touchés. C’est le cas d’Alexis Lévêque et son frère. Ils sont maraîchers dans la commune de Saint-Martin-la-Pallu.
“Ça a duré deux minutes, mais ça a été un cataclysme.” Cette intempérie n’est pas le premier aléa climatique que vivent Alexis et son frère en huit ans d’activités. Ils ont déjà fait face aux inondations, mais la grêle c’est la première fois. “On a déjà vu les effets de la grêle sur des exploitations, mais c’était sur les réseaux sociaux et à la télé.”
Samedi, ce n’était ni à la télé, ni sur les réseaux sociaux, mais depuis sa fenêtre. “C’est arrivé vraiment tout d’un coup. Les rafales de vent étaient très fortes, je ne sais pas combien elles ont atteint. Et puis il y a eu de la grêle, c’était de la petite grêle mais très dense. Ça a duré deux minutes, mais ça a été un cataclysme. Dès que ça s’est fini, j’ai directement pris mes bottes pour aller voir.”
Malheureusement, le constat est sans appel. Dans les parcelles, les légumes sont criblés de trous et de marques. Pour le maraîcher, c’est invendable. Les tiges des plantes sont sectionnées par la grêle. Elles s'affaissent sur elles-mêmes. “Chaque impact est une entrée pour la maladie” se désole Alexis. Le résultat est le même pour les 35 cultures différentes du duo d’exploitants.
“C’est encore un peu tôt pour connaître la perte exacte, mais on ne sera pas en dessous des 70% de pertes, ça c’est sûr”. Les conséquences sont lourdes alors que la période de récolte est proche. “Ce que l’on avait dans l’exploitation, on devait le récolter prochainement pour faire des stocks et les vendre dans les mois à venir jusqu’à mai de l’année prochaine. Ça va faire un manque à gagner important à partir de Noël jusqu'à mai.”
Place maintenant aux démarches pour être dédommagé. Lundi 9 septembre, le préfet, la Chambre de l’agriculture de la Vienne, la direction départementale des territoires de la Vienne ainsi que les syndicats de la profession sont allés dans plusieurs exploitations, notamment celle d’Alexis et son frère.
Mais le duo ne mise pas tout dessus. “Peut-être des aides de l’État, mais le préfet n’a pas trop su nous dire. Et puis, les assurances ne veulent pas nous assurer, car pour eux c'est trop d’argent sur une petite surface, trop de problème pour eux” témoigne Alexis. Les deux exploitants ne sont pas les seuls à rencontrer des problèmes de dédommagement. Ils misent plus sur des aides venant d’autres exploitants non touchés.
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