C'est le calme avant la tempête dans la région de Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres. Les anti-bassines ont prévu trois jours de rassemblement festif et populaire. Rassemblement interdit par les préfectures des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime.
Le calme avant la tempête. Ce week-end les militants du collectif "Bassines non merci" organise 3 jours de rassemblement, festif et populaire pour s'opposer au projet d'installation de 93 retenues d'eau dans le Poitou-Charentes.
Des retenues qui, selon les militants, mettraient en danger l’accès à l'eau pour tous, et les écosystèmes. Ces bassines ne serviraient qu'à une minorité d'agriculteurs pour irriguer de grandes cultures comme des maïs, principalement destinés à la méthanisation.
Les militants anti-bassines estiment rassembler de 5 à 10 000 personnes ce week-end à La Rochénard, petite bourgade de 500 âmes.
Ils répondent à l'appel de 50 organisations syndicales, comme la FSU, de défense de l'environnement comme la LPO ou de partis politiques comme EELV, l'Union Populaire, le NPA ou encore le PCF.
Le collectif "Bassines non merci" a annoncé des arrivés de convois agricoles et de militants de toute la France, pour ça il a mobilisé 15 bus, propose des hébergements en camping sur place, et des soirées festives. 104 artistes ont d'ores et déjà répondus présents. La grande manifestation aura elle lieu samedi à midi.
Mais le hic : les préfectures des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime ont pris dès mardi matin, des arrêtés interdisant les manifestations, défilés d'engins agricoles, le port d'arme pour les Deux-Sèvres et la vente d'artifice. Les anti-bassines ont aussitôt demandé des référés de liberté au procureur.
A ça s'ajoute un très, très, important dispositif de sécurité... 18 escadrons de 80 gendarmes vont être mobilisé sur les 3 jours soit 1 440 personnes.
Les préfectures craignent des débordement, car selon leurs mots, "Bassines non merci" s'est radicalisé dans les derniers mois. La crainte de l'installation d'une zad est toujours présente dans les esprits.
A cette mobilisation de défense de l'environnement s’ajoute aussi celle des agriculteurs. La Coordination Rurale organise elle-même une « action de protection » de la bassines de Pouillac à Cram-Chaban en Charente-Maritime, victime de vandalisme le 6 novembre dernier. La Coordination appel à une mobilisation de 3 jours.
Les préfectures craignent des affrontements entre les deux camps.
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