Ouistreham
Les Enfants du jour J : Désiré, une enfance sous les bombes à Ouistreham
En partenariat avec Office de tourisme de Caen la Mer
En partenariat avec Office de tourisme de Caen la Mer
Janine Dajon-Lamare avait 5 ans en 1944. Habitant à Ouistreham, et en prévision des bombardements, sa famille décide de fuir la côte, parcourant 30 km à pied vers Argences au sud-est de Caen. Elle nous partage son expérience de l'exode avec ses aléas.
« J’ai encore le bruit des avions dans les oreilles.» C’est sur ces mots que Janine débute son témoignage. À 5 ans, elle et sa famille fuient à pied la petite ville de Ouistreham pour échapper aux bombardements. Avec le strict nécessaire, un vélo, une remorque et sa grand-mère transportée dans une petite charrette, ils prennent la direction d’Argences au sud-est de Caen. C’est l’endroit où ils pensent être à l’abri dans la famille de son père.
Les aléas de l’exode sont nombreux. Son petit frère, âgé seulement de 9 mois, tombe malade, et sur la route trouver un médecin en temps de guerre, c'est tâche difficile. Avec bien d’autres personnes qu’ils ne connaissent pas, ils dorment partout où ils peuvent : aussi bien dans les granges que les églises ou encore dans les tranchées.
Après quelque temps à Argences, ils doivent reprendre la route car les Allemands arrivent et les chassent. La famille prend donc la direction de Vire. Devant un train mitraillé, ils sont contraints de repartir. Ils décident alors de rentrer chez eux à Ouistreham, après les bombardements de juin 1944. À leur retour fin août 44, leur maison est encore debout, miraculée.
Malgré la présence de l’occupant qui aurait pu réquisitionner son père et son grand-père travaillant aux Ponts et Chaussées, Janine n’a jamais entretenu de haine envers les Allemands : « Eux aussi ont dû quitter leur famille, ils étaient en France mais ils n’étaient pas chez eux; beaucoup n’avaient pas le choix…» Par son témoignage, Janine souhaite « éviter que tous ces malheurs se reproduisent ».
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