18 athlètes bretons se sont qualifiés pour les Jeux Paralympiques (JP) à Paris. Avec des perspectives de médailles en para tennis de table, en para tir sportif ou en para badminton. Tour d’horizon de ces sportifs prometteurs.
230 athlètes français s'apprêtent à participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024, qui s'ouvriront le mercredi 28 août. Parmi eux, des sportifs originaires de Bretagne ou licenciés dans des clubs de la Région. Ils espèrent ramener une moisson de médailles.
Elle est l’une des favorites de ces Jeux et l’une des athlètes ayant la plus grande longévité dans le haut-niveau. Thu Kamkasomphou, 55 ans, participe pour la septième fois aux JP. Avec, cette fois-ci, une saveur particulière puisqu’ils se déroulent à domicile. Sacrée deux fois championne paralympique en 2000 (Sydney, Australie) et en 2008 (Pékin, Chine), la pongiste rennaise doit se contenter de l’argent en 2016 à Rio (Brésil) et du bronze en simple et par équipe à Tokyo (Japon) en 2021. Rendez-vous le 1er septembre pour son premier match.
Autre vétéran de ces Jeux paralympiques, le tireur rennais Tanguy de la Forest. Avec Paris 2024, c’est sa sixième participation. Pour ses cinq précédents Jeux, il termine au pied du podium à la cinquième place. Ces résultats paralympiques dénotent avec son palmarès en championnat du monde : il décroche quatre fois la médaille d’or en tir à la carabine à Lima (Pérou) en 2023 et à Al Ain (Emirats arabes unis). La compétition paralympique débute pour lui vendredi 30 août.
La Rennaise Perle Bouge, 46 ans, a déjà marqué les esprits en relayant la flamme olympique le 1er juin dans la capitale bretonne. C’est l’or paralympique que la rameuse vient désormais chercher après sa médaille de bronze en aviron aux Jeux de Tokyo en 2016 et sa médaille d’argent en 2012 à Londres. La course commence le 30 août.
Licencié du club La Raquette du Pays Fouesnantais, Matéo Bohéas en est à sa troisième participation aux jeux paralympiques. Celui qui est numéro 5 mondial de sa classe de handicap actuellement avait terminé 5e de sa catégorie à Rio. Le Finistérien avait surtout décroché la médaille d’argent en simple de la classe 10 à Tokyo, en 2021. Pour les épreuves parisiennes, il entrera dans la compétition en simple le dimanche 1er septembre.
Star des Jeux paralympiques depuis les Jeux de Tokyo où il a raflé quatre médailles dont une en or, Alexandre Léauté est la coqueluche du para cyclisme. Paralysé du côté droit suite à un AVC, il débute les courses handisports à 17 ans et s’engage dans le cyclisme sur piste en 2018. A seulement 23 ans, le Costarmoricain a déjà survolé trois championnats du monde de paracyclisme sur piste en arrachant plus d’une dizaine de médailles d’or. Prochaine épreuve paralympique le 29 août.
Toujours dans les Côtes d’Armor, le cycliste Gatien Le Rousseau s’est également qualifié pour les Jeux paralympiques 2024. Avec une médaille d’or aux derniers championnats du monde sur piste de Rio en 2024, le jeune athlète cherche désormais une place sur le podium paralympique.
Seule athlète féminine du groupe lors des Jeux de Rio en 2016, Katell Alençon aura aussi une carte à jouer à Paris. Aux derniers championnats d’Europe en Haute-Autriche, la Finistérienne a arraché par deux fois la médaille d’or en course en ligne et en contre la montre. Elle emprunte de nouveau les routes cyclistes le 4 septembre.
Le para-cycliste Dorian Foulon, originaire de la Chapelle-Caro (Morbihan) a commencé son parcours au SC Malestroit, avant de rejoindre les Basques de l’Urt vélo 64. Triple champion du monde sur piste cette année à Rio de Janeiro, il compte bien réitérer l’exploit réalisé en 2021 à Tokyo : décrocher la médaille d’or en course sur piste, dans sa catégorie.
Les Jeux paralympiques, c’est une première pour Jason Grandry, judoka vivant près de Douarnenez (29). Il commence le judo à 5 ans à Vitry (94). Malvoyant de naissance, il perd totalement la vue à 18 ans et délaisse un temps le judo. Il retourne sur les tatamis quelques années après et décroche dès 2022 une médaille de bronze aux championnats du monde à Bakou en Azerbaïdjan. Suivent en 2023 deux médailles de bronze lors du championnat d’Europe de Rotterdam et du championnat du monde à Birmingham. Ses Jeux paralympiques commencent le 7 septembre.
Le costarmoricain Jules Ménard représente la France dans une discipline étonnante, la boccia. Ce sport de stratégie mélangeant échecs, curling et pétanque, s’adresse aux personnes en fauteuil roulant présentant un déficit sévère des fonctions motrices. Discipline paralympique depuis 1984, la première sélection française remonte seulement à 2020. Jules Ménard est assisté de son père, Christophe, pour ce sport. En 2019, il devient champion d’Europe aux Jeux européens de la jeunesse. Ses tout premiers Jeux commencent le 29 août.
Le para-athlète Antoine Praud, originaire de Vannes, n'a jamais quitté sa Bretagne natale. Il évolue actuellement au sein du Haute Bretagne Athlétisme de Rennes. À seulement 20 ans, il participe à ses premiers Jeux Paralympiques en tant que coureur pour le 1500m, après une 10ème place honorable aux championnats du monde de Paris en 2023. Il s’élancera le 31 août.
Matthieu Jagu participe à ses premiers Jeux paralympiques dans une discipline récente et méconnue en France, le volley assis. Le sportif de 35 ans né à Saint-Malo, ancien footballeur, n’a commencé qu’en 2021 mais détient déjà à son palmarès un titre de champion de France en 2023. Premier match contre le Kazakhstan le 29 août.
La volleyeuse Aurélie Garcia débute dans la discipline. Amputée fémorale à la suite d’une ischémie aiguë en 2016, la Lannionnaise (22) est contactée en 2019 par la Fédération française pour faire partie de l’équipe de France. C’est la première sélection aux Jeux paralympiques pour cette équipe. Les Françaises affrontent l’Italie le 30 août.
La nageuse Anaëlle Roulet, du Cercle Paul Bert à Rennes, a participé trois fois aux Jeux paralympiques, sans médaille à la clé. Partiellement paralysée de la jambe droite depuis l’âge de 18 mois et souffrant par la suite d’une scoliose, elle persévère, se qualifiant pour les Jeux de Paris 2024. Son palmarès aux championnats d’Europe et du monde est très encourageant : le bronze en 100 m dos à Funchal au Portugal en 2024 et à Manchester en 2023. L'athlète de 28 ans est originaire de Vendée. Premier plongeon le 29 août.
Emeline Pierre (para natation) s'entraîne au cercle des nageurs de Brest. La nageuse originaire de Pau avait déjà participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021, terminant 8e de l’épreuve du 100 m dos, catégorie S10. Elle a depuis décroché aux championnats du monde, en 2023, à Manchester, une médaille de bronze du 50 m nage libre. Pour les Jeux Paralympiques de Paris, Emeline Pierre s’alignera dès le jeudi 29 août sur le 50 m nage libre, le dimanche 1er septembre sur le 100 m nage libre et le 100 m dos le 6 septembre. Elle participera également aux séries des relais 4x100 m 4 nages mixte et de nage libre.
La para-badiste Faustine Noël retrouve les courts après des premiers Jeux prometteurs. En 2021 à Tokyo, elle décroche la médaille d’argent. Dernier titre en date pour la Rennaise, une médaille d’or aux championnats d’Europe de Rotterdam en 2023, présage d’un beau parcours. Elle joue dès le 29 août.
Grande amie de Noël, avec laquelle elle s’entraîne dans la capitale bretonne, Lénaïg Morin vise aussi le podium pour ses deuxièmes Jeux. En 2021, à Tokyo, elle avait atteint la frustrante quatrième place du classement. La jeune femme qui se bat contre la sclérose en plaques remonte vite la pente avec une médaille d’argent aux championnats du monde de Tokyo en 2022.
Enfin, ancien joueur de l’équipe de France de badminton, David Toupé se tourne vers le para-badminton après un grave accident de ski en 2003 qui le laisse paraplégique. En 2013, il décroche sa première médaille d’or en double hommes aux championnats du monde de Dortmund. Il va chercher l’argent en 2023 aux Jeux européens de Rotterdam. Il retourne sur les courts le 29 août.
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