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En partenariat avec h'up entrepreneurs
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C’est les vacances dans une partie de la France. Et si on parlait de cette propension des Français à ne rien faire ? C'est en tout cas ce que l’on a voulu nous faire croire : que les Français seraient des milliers à rêver de ne rien faire, ou du moins, à rêver de ne plus travailler...
Rappelez-vous, après le confinement, cette expression qui a fleuri : "la grande démission", le big quit, dans les pays anglo-saxons. Dans tous les pays du monde, mais surtout en France, où poussent les fainéants, il y aurait des millions de personnes qui voudraient tout plaquer, pour se mettre définitivement au vert, et vivre d’amour et d’eau fraîche. Mais ce n'est pas vrai ! Les Français qui rêvent de démission ne rêvent pas de plage et de farniente jusqu’à la fin de leurs jours, mais de travailler autrement, nuance !
Un think tank français, l’Institut Montaigne, sous la houlette de l’économiste Bertrand Martinot, vient de réaliser l’une des plus vastes études jamais menées sur le rapport des Français au travail, en interrogeant plus de 5.000 actifs. Et l’analyse est remarquable. D’abord, on y découvre que votre serviteur est au service du bonheur, rien de moins ! Et je n’en suis pas peu fier ! En effet, les auditeurs savent peut-être que je suis président d’une association qui accompagne les personnes handicapées qui entreprennent ou veulent devenir entrepreneurs, qui s’appelle H'up entrepreneurs. Or on découvre dans cette enquête que les entrepreneurs ont plus de bonheur que les autres catégories : 7,6 sur 10 pour les entrepreneurs, contre 6,7 pour les salariés.
*Loin de rêver de ne rien faire, les Français rêvent de faire autre chose pour être plus heureux. L’un des grands enseignements de cette étude, c’est cet immense désir de mobilité professionnelle ! Ce désir de mobilité, c’est en effet, pour partie, un désir de changer de métier. Un Français sur dix déclare être en train de réfléchir sérieusement à un projet de reconversion, c’est déjà énorme. Mais ce grand désir de mobilité, c’est encore plus un désir de changement de statut. Là, on est à près de trois Français sur dix qui envisageraient d’exercer le même métier, mais en devenant indépendant. Cette étude illustre concrètement cette forte attraction du travail indépendant. Ce qui est parfaitement logique si l’on se souvient que les entrepreneurs se déclarent plus heureux au travail que les salariés.
Ce sont de bonnes nouvelles, ou en tout cas, un très grand espoir. Car le marché du travail, en France, est très rigide. Notre société est traversée de hiérarchies scolaires et sociales où les positions s’héritent et il n’est pas simple de prendre l’ascenseur social. Les populations hors norme sont particulièrement victimes des plafonds de verre. Espérons que ce vaste désir de mobilité vienne faire pression sur ces rigidités de notre société, pour qu’on fasse plus confiance aux compétences, et moins aux apparences !
Hamou Bouakkaz, expert Diversité et Handicap, intervient chaque semaine dans la Matinale RCF.
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