Cela faisait précisément 54 ans que cela n’était pas arrivé. Chaque année depuis 1641, les franciscains se rendent en pèlerinage sur le lieu présumé par Israël du baptême de Jésus. Mais après la guerre des Six jours, en 1976, toute cette région a été fermée aux pèlerins et aux touristes. C’est devenu une zone militaire et un champ de mines de 55 hectares.
"Depuis 1967, nous avions un petit couvent qui se trouve à 100 mètres de la rive du Jourdain. Il se trouvait dans un territoire miné. Depuis quelques années, Israël invite les pèlerins à venir dans ce secteur, une bonne partie a été déminée. Cette année nous avons pu célébrer dans la petite église qui nous a été rendue. C’était émouvant de retrouver ce couvent où la vie s’était arrêtée depuis 1967", témoigne Frère Stéphane Milovitch, de la Custodie franciscaine de Terre Sainte.
Le déminage et la réhabilitation du site est une occasion pour Israël d’en faire une zone touristique et pour les franciscains de faire revenir les pèlerins mais aussi de redonner vie à leur couvent. "Il y a des impacts de balles, le couvent avait été abandonné. Il y a beaucoup de travail à faire pour réaménager le couvent", raconte Frère Stéphane Milovitch, de la custodie franciscaine de Terre Sainte.
Israël et la Jordanie se disputent le lieu du baptême de Jésus. La Jordanie assure qu’il se trouve sur la rive est du Jourdain, côté jordanien. Une conviction confortée par la visite de 3 papes en Jordanie : Jean Paul II, Benoît XVI et le pape François. L’Unesco a par ailleurs déclaré le site jordanien comme "l’endroit où Jésus-Christ a été baptisé par Jean-Baptiste".
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